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Abattoir de Bagnères-de-Bigorre : "C'est un outil très difficile à équilibrer" dit Jean Salomon, préfet du 65

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Le préfet des Hautes-Pyrénées était l'invité de France Bleu Béarn Bigorre ce vendredi pour évoquer l'avenir toujours incertain de l'abattoir de Bagnères de Bigorre. Depuis des années l'établissement perd de l'argent et la communauté de communes n'a plus les moyens désormais d'éponger les dettes.

Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées.
Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées. © Radio France - Flore Catala

Depuis des années, l'abattoir de Bagnères de Bigorre perd de l'argent et la communauté de communes de Haute-Bigorre, le gestionnaire, est obligée d'éponger les dettes pour sa survie. Sauf qu'aujourd'hui, la collectivité locale n'en a plus les moyens.

Une réunion a eu lieu en préfecture ce jeudi à Tarbes, pour tenter de trouver des solutions, autre qu'une fermeture pure et simple. "Le sujet des abattoirs, de manière générale, est toujours un sujet complexe" concède le préfet des Hautes-Pyrénées. "C'est un outil qui est très difficile à gérer et à équilibrer puisqu'il faut trouver une matière qui est un peu volatile, c'est à dire le nombre de personnes qui viennent faire abattre des animaux" détaille Jean Salomon.

Beaucoup de questions restent en suspens et le préfet a prévu d'autres réunions de concertation sur ce sujet de l'abattoir. "Comment on le fait fonctionner et comment on alimente tout un bassin de vie avec les animaux qui y sont abattus." Pour Jean Salomon, cet abattoir à Bagnères-de-Bigorre a de l'avenir. "Il y a suffisamment d'activité pour que deux abattoirs coexistent sur le département des Hautes-Pyrénées, notamment parce qu'actuellement, l'abattoir de Tarbes n'accueille pas d'ovins. Et puis, c'est un sujet de cohérence. On ne peut pas défendre dans nos territoires des filières courtes, des filières bio, des produits sous signe de qualité et imaginer que les animaux vont parcourir 100, 150 kilomètres pour être abattus, ça ne va pas avec le bien être animal. Ça ne va pas avec le modèle qu'on essaye de développer pour nos territoires ruraux."

La communauté de communes a voté une baisse drastique de la subvention à l'abattoir en début de semaine dernière. L'an dernier 600.000 euros ont été versés, plus du quart du budget de l'abattoir, pour le maintenir à flot.

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