Pierre Chasseray, délégué général de l'association 40 millions d’automobilistes

"Plafonner le litre de carburant à 1,5 euros ce n’est pas une utopie" martèle Pierre Chasseray, délégué général de l'association. "Il faut savoir que le litre de carburant c'est 60% de taxes de l'État. Selon nous, le taux de fiscalité est beaucoup trop élevé en France, ça ne peut plus durer. C'est plus une taxe c'est une rançon ! Sous Nicolas Sarkozy, les taxes sur le carburant rapportaient 30 milliards d'euros par an, aujourd'hui c'est 45 milliards d'euros par an".

"Ces prix de l’essence confinent politiquement une partie de la population qui doit arbitrer sur ses déplacements"

"On considère que ce n’est pas acceptable. La France des grandes villes et différente de celle des périphéries où les gens ont besoin de leur voiture. Alors oui les français arbitrent et ils sortent moins. On base tout sur la consommation, mais on ne peut plus consommer si on met tout dans la voiture. La voiture c’est aussi du plaisir, du bonheur et de la liberté, ce n’est pas que le travail. Et c’est sur ces loisirs que les gens rognent puisque de toute façon, ils sont obligés d’aller au travail".

"Quand on passe à la pompe, on n'est plus sur le droit de rouler mais sur une rançon"

"Ces augmentations de prix ont des conséquences sur le quotidien de tous. On estime que le surcoût moyen est d’un peu plus de 200 € par an (+13,3%) pour chaque automobiliste. D’après l’INSEE, les transports sont le premier poste de dépense des ménages français (16,4 %), devant le logement (16,3 %) et l’alimentation (16,1 %). On n’arrive pas à se sortir de ce niveau de fiscalité trop élevé qui rend la mobilité extrêmement complexe. On ne peut pas sans arrêt ponctionner et se servir de l’automobiliste comme variable d’ajustement".