Jean-Pierre Deshaires, jardinier et formateur au lycée agricole Reinach de la Motte-Servolex
Après le soleil et la chaleur, retour du gel en plaine ces jours-ci. Les arbres fruitiers et les vignes sont à rude épreuve. Jean-Pierre Deshaires, formateur en biologie végétale au lycée agricole Reinach de La Motte-Servolex, évoque les conséquences sur les cultures.
Le yoyo de la météo de ces derniers jours n'a rien d'exceptionnel, dit Jean-Pierre Deshaires : " Rappelez-vous 2021, on a perdu beaucoup de fruits. il avait gelé assez fort autour du 20 avril. Moi-même j'avais eu zéro pommes, zéro kiwi. "
Ce n'est pas tant l'amplitude des températures (15 degrés d'écart en quelques jours) que le gel qui peut faire des dégâts. " Les fleurs sont en route, dit Jean-Pierre Deshaires, la pollinisation est faite ou va se faire. Et si ça gèle à ce moment-là c'est le plus embêtant. Pour pour les pommiers et poiriers, un petit -1 voire -2 degrés ce n'est pas trop grave, mais il ne faut pas que ça dure trop longtemps. "
Sur les techniques parfois contestées des producteurs de fruits et des viticulteurs pour limiter la casse en cas de gel au printemps, le spécialiste en biologie végétale ne cautionne pas, mais comprend : " J'ai discuté avec un arboriculteur à la région d'Albertville il y a pas si longtemps. Ils sortent de deux-trois années très mauvaises. Il faut bien se mettre à leur place, il faut produire, c'est une nécessité. Et quand vous avez un coup de Trafalgar comme ça, qui vous détruit toute la récolte et que vous avez en plus payé des gens l'hiver pour tailler vos fruitiers et que vous savez qu'il y aura pas de récolte, c'est quand même super compliqué. Il n'y a pas d'assurance pour ça ou beaucoup trop chère. Donc il y a des techniques plus ou moins discutables comme le coup de l'hélicoptère ou de brûler des choses pour faire de la fumée dans les vergers. Mieux mieux brûler du vieux foin que du pétrole. Il y a aussi des techniques d'arrosage pour maintenir les fleurs à la température de la glace fondante à zéro degré. "
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