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Les chenilles processionnaires, un danger pour notre santé.

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On parle beaucoup de chenilles processionnaires sur les réseaux sociaux actuellement en raison de leur dangerosité pour la santé.

Nid de chenilles processionnaires du pin
Nid de chenilles processionnaires du pin © Getty

Deux espèces différentes avec un cycle de vie différent

Il y a deux espèces de ces chenilles connues en France, la processionnaire du pin, Thaumetopoea pityocampa, processionnaire du pin et Thaumetopoea processionea, la processionnaire du chêne.
La première est plus connue dans l’Isère mais la deuxième sévit en Haute Savoie, notamment dans le Genevois. Ces chenilles ne sont pas seulement des mangeuses de feuilles, elles ont aussi des poils urticants, appelés « miroirs », qu’elles projettent en l’air en cas de danger.
Mais ces deux espèces ont des cycles biologiques différents qu’il faut connaître.

Processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa

Procession de chenilles du pin
Procession de chenilles du pin © Getty

Les papillons 

Volent en juillet et pondent des œufs sur les aiguilles de pin qui écloront environ un mois plus tard. 

Les chenilles 

Les chenilles vont « plumer » les aiguilles de pin jusqu’au mois de février où elles descendront en processions (à la queue leu leu) pour se nympher dans le sol. C’est à cette période qu’elles sont le plus dangereuses pour l’homme et les animaux domestiques.

La lutte.

Elle se pratique en trois époques avec trois méthodes complémentaires.
Ce sera à partir fin aout, début septembre qu’il faudra prévoir la lutte par traitement (insecticide de synthèse ou plutôt avec le Bacille de Thuringe, BT).
Avec le BT, il faut traiter assez tôt car en fin de cycle les chenilles ne se nourrissent plus suffisamment pour s'intoxiquer.
De plus il faudra le faire au moins trois ans de suite car les papillons ne sortent pas tous la première année. 

Mais ce n’est pas facile quand les nids sont perchés très hauts ou que les pins sont inaccessibles.
Dans ces conditions, les pièges de descente dits « Ecopièges » sont à positionner autour des troncs dès le mois de janvier. Ils attrapent environ 95% des chenilles qui descendent et permet de très bien contrôler les populations.
Il ne faudra pas oublier de les récupérer et les détruire au mois de juin, un peu avant la sortie des papillons. 

Les pièges à phéromones sont utiles en agglomération que pour déterminer les dates de vol. En forêts, sur le moyen terme ils arrivent à faire baisser le nombre de chenilles.
La destruction manuelle des nids est possible mais dangereuse pour les élagueurs qui devront se protéger avec des combinaisons. 

T1 Processionnaires du chêne Thaumetopoea processionea

Nid de processionnaire du chêne
Nid de processionnaire du chêne © Getty

Les papillons

Ils volent en été de juillet à septembre suivant les régions. Ils pondent à la même époque, sur les rameaux de chêne mais les œufs n’écloront qu’au printemps suivant.

Les chenilles

Se nourrissent de feuilles de chêne pendant la nuit et se regroupent le jour en nids soyeux le long des grosses branches et des enfourchements. En juin elles se nympheront dans le nid (elles ne descendent pas en terre) d’où sortiront les papillons.
ATTENTION : les nids, qui ne sont souvent pas placés très hauts sont aussi très urticants.

la lutte 

Comme sa cousine, la processionnaire du chêne est sensible au BT à pulvériser sur le feuillage.
La destruction des nids est aussi une technique plus simple à réaliser que pour les pins car les nids sont plus gros et plus accessibles.
On peut les aspirer, les récolter dans des sacs ou même les détruire avec un jet à forte pression.
Toutes ces techniques nécessitent que les opérateurs soient correctement protégés. 

Une astuce

Les poils urticants (miroirs) que les chenilles projettent en l’air sont très légers et volent beaucoup. Si vous rencontrez une procession de chenilles, il ne faut surtout pas essayer de les écraser. Il est préférable de les mouiller au jet d’eau ou avec un arrosoir afin de coller les miroirs au sol. Vous pouvez les pousser avec l’eau dans un regard d’égout car elles ne remontent pas et finissent par être détruites par le courant d’eau.   

Ecoutez l’émission jardinage du dimanche matin sur France bleu Isère de 9 heures à 10 heures. Vous pouvez appeler pour poser vos questions ou donner un avis au 04 76 46 45 45

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