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Décorations d'automne, pensez aux bruyères

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A l’approche de la Toussaint, les bruyères se font de plus en plus présentes dans le fleurissement des cimetières où elles concurrencent et complètent les traditionnel chrysanthèmes.

Massif de Bruyères
Massif de Bruyères - Jacques Ginet

Quelles sont ces plantes ?

De nombreuses espèces existent et peuvent aussi agrémenter nos jardins. Seules deux ou trois de ces espèces s'épanouissent naturellement en automne et sont intéressantes pour le fleurissement des sépultures. 

En potées d’automne :

·       Erica gracilis, bruyère du Cap, fleurs d’octobre à janvier non rustique. Gèle à -5°C mais elle a une floraison plutôt volumineuse et lumineuse.

Erica gracilis
Erica gracilis - Jacques Ginet

·       Erica X ‘Hiemalis’, hybride à végétation plus volumineuse que les callunes, floraison rose-claire. Craint le froid

·       Calluna vulgaris, Bruyère d’été et d’automne, rustique mais petite et fine. Attention aux plantes peintes en bleu, violet ou jaune. Ce ne sont pas des couleurs naturelles. C’est la totalité de la plante qui est peinte mais elle garde sa rusticité et reprendra sa couleur naturelle les années suivantes.

Calluna vulgaris peintes
Calluna vulgaris peintes - Jacques Ginet

Pour nos jardins :

·       Erica carnea, bruyère de nos jardins, Bruyère rose (carnée). Elle résiste assez bien en sol alcalin et au soleil (chaleur) ce qui la rend intéressante dans les environs de Grenoble et dans les massifs des Préalpes, Vercors, Chartreuse, Bauges. Elle a une bonne résistance au froid mais craint les excès d’humidité. On lui préfère maintenant ses hybrides connus sous le nom de Darleyensis, existant  en de nombreuses variétés, offrant un panel dans les trois couleurs blanc, rose et rouge avec des dates de floraisons échelonnées de décembre à avril. 

Erica carnea
Erica carnea - Jacques Ginet

·       Calluna vulgaris en variétés. Existe en trois coloris lumineux : blanc, rouge et rose. Plante basse fine, résistant assez bien au froid mais pas au calcaire ni au soleil. C’est la bruyère de Sologne qui produit la vraie « terre de bruyère ».

Calluna vulgaris
Calluna vulgaris - Jacques Ginet

·       Erica vagans, bruyère voyageuse, floraison estivale de juin à aout. Nécessite un sol acide, sablonneux, bien drainé. Eviter de la mettre en plein soleil.

·       Erica cinerea, bruyère cendrée Floraison rose pourprée pour l’espèce, de juin à octobre. La plante est assez haute, environ 50 cm. Nécessite un sol acide. Plante assez rustique (-15°C) très présente en Europe.

Plus :

Erica scorparia, Brande, bruyère à balais littoral. Floraison de mai à juillet. Littoral océanique pas adaptée pour notre région. C’est une plante haute, peu décorative qui peut atteindre 2 m. Était utilisée pour fabriquer des balais. Sert encore à fabriquer des clôtures de jardin, par-vue ou pare-vent en zone littorale. 

Soins et culture :

Ce sont en général des plantes d’ombre et de sols acides. Certaines espèces vivent en milieu humide comme la bruyère à 4 angles, Erica Tetralix, dite aussi bruyère des marais, d’autres préfèrent les sols bien drainés mais pas secs (frais). Ce sont toutes de bonnes plantes mellifères qui proposent à nos abeilles du nectar et du pollen à des périodes où les autres fleurs sont parfois peu présentes. 

Ce sont souvent aussi des plantes médicinales.

Qu’est-ce que la « Terre de bruyère » ? 

C’est un substrat provenant du broyage et du décapage de surface de zones où pousse la bruyère. En France c’est principalement en Sologne que sont exploitées ces produits. Ce substrat provient de l’entassement et de la décomposition naturels de bruyères sur de nombreuses années. Du fait du décapage de la couche superficielle du sol ce substrat contient aussi un sable siliceux très fin qui contribue à lui donner ses particularités.
A ne pas confondre avec la terre « dite de bruyère » qui qui n’est qu’un compost issu de feuilles et de bois broyés.
En culture, la terre de bruyère peut être remplacée par un terreaux de feuilles peu décomposées et broyées, additionné de 10% de sable siliceux, par de la « sapinette » ou par de la tourbe blonde.
Au début du XXème siècle, autour de Grenoble, la terre de bruyère était récupérée dans le Vercors à Bois Barbu, mais comme cette denrée était plutôt rare, elle était réservée à des cultures délicates comme des orchidées de serre ou des semis fragiles. A partir du milieu du XXème siècle, la Tourbe de Hollande, d'Irlande, d’Allemagne puis de Sibérie ont largement remplacés le terre de bruyère dans les substrats de culture. Mais l’extraction de ces produits en grandes quantités sont très dommageables pour l’environnement. Celles-ci sont maintenant souvent remplacées par des composts urbains dont la qualité laisse parfois à désirer. 

Posez toutes vos questions au cours de l’émission jardinage le dimanche matin sur France bleu Isère de 9 heures à 10 heures en appelant au 04 76 46 45 45 

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