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Le grand rush de Pâques expliqué par Fabien Roumégous, pâtissier-chocolatier à Drémil-Lafage

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Comment les chocolatiers travaillent-ils pour Pâques dans ce contexte d'inflation et de hausse record des prix du cacao ? Fabien Roumégous, artisan pâtissier-chocolatier à Drémil-Lafage à l'est de Toulouse était l'invité de l'éco d'ici.

Fabien Roumégous, pâtissier-chocolatier à Drémil-Lafage
Fabien Roumégous, pâtissier-chocolatier à Drémil-Lafage © Radio France - Mathieu Ferri

Bientôt l'heure des cloches, des cocottes, des petits lapins ! Pâques, c'est lundi et c'est le grand rush pour les chocolatiers comme Fabien Roumégous, pâtissier-chocolatier à Drémil-Lafage à l’est de Toulouse.

France Bleu Occitanie : Vous avez apporté une pléiade de sujets en chocolat. Sur quoi vous avez-vous travaillé cette année pour Pâques ?

Fabien Roumégous : On est partis sur un thème animalier pour toucher le public des enfants… et des grands enfants ! On essaie de concevoir des personnages attractifs comme ce petit singe ou ce koala. Ou tout ce qui peut rappeler un peu notre enfance, comme les dessins animés.

Par exemple pour confectionner ce petit singe en chocolat d’une douzaine de centimètres, il vous faut combien de temps ?

Là, il y a du travail : on passe un quart d’heure ou vingt minutes pour confectionner chaque pièce : il faut près d’une semaine pour fabriquer une soixantaine de personnages de tailles variées.

Quelle quantité de chocolat travaillez-vous par jour ?

On est sur une vingtaine de kilos quotidiens.

A quel point la période de Pâques est importante pour votre chiffre d'affaires ? C'est plus que Noël ?

Non, Noël est une fête plus globale : il n’y a pas que le chocolat. Nous produisons aussi du salé, des bûches de Noël, des pâtisseries. Mais pour ce qui est du chocolat à proprement parlé, Pâques reste la plus grande fête pour les moulages et les montages de sujets.

Le prix de la tonne de cacao a dépassé les 10 000 dollars pour la première fois de son histoire. Est-ce que le chocolat va devenir un produit de luxe ?

Ça ne va peut-être pas devenir un produit de luxe, mais la situation est complexe. On arrive à travailler avec des petits producteurs, ce qui nous permet de résister face aux gros industriels du chocolat. Mais c'est de plus en plus compliqué de trouver des matières premières et de bons films sur le rapport qualité-prix. On a plusieurs personnes qui nous accompagnent et qui vont chercher des terroirs différents, des plantations différentes à travers le monde. On arrive quand même à se débrouiller et à faire travailler des petits producteurs, que ce soit sur au Vietnam, en Afrique ou en Amérique du Sud. C’est ce qui nous permet de garder des prix à peu près constants avec eux. On essaye de se fixer une base de prix à l'année et de la tenir.

Est-ce que vos clients vous parlent des prix ? Ils sont inquiets ?

On sent qu’ils sont beaucoup plus regardants qu'il y a une dizaine d'années. Mais je pense que si on fait de la qualité, les gens ne regardent pas. Si on bosse un bon boucher, on regarde pas le prix au kilo de la viande, on veut une belle côte de bœuf. Si on veut une belle pâtisserie, on est prêt à mettre le prix pour une belle pâtisserie. Et le chocolat, c'est pareil. Les gens aiment la qualité de plus en plus, ça c'est certain.

Retrouvez l’interview vidéo complète de Fabien Roumégous ci-dessous :

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