Affaire Lahore à Séron - Diable, es-tu là ?

Le mystère des feux de Séron débute le lundi 5 août 1979. Il est 16h, une villageoise alerte les Pompiers de Vic-Bigorre. De la fumée et une forte odeur de brûlée s’échappent de la vieille bâtisse de la famille Lahore. A leur arrivée, le sinistre est déjà éteint. Les Pompiers inspectent la ferme : le feu a pris dans une commode contenant du vieux linge. En début de soirée, rebelote : 6 autres petits feux se déclarent dans des placards à linges, en plusieurs endroits de la ferme. Des feux inexplicables mais rapidement éteints grâce à un seau d’eau. Le lendemain, 12 nouveau foyers se déclarent. Mercredi 8 août, la série noire continue avec 10 nouveaux sinistres. Face à ce curieux phénomène, les pompiers alertent la Gendarmerie d’Ossun qui se transporte sur les lieux. L’adjudant semble incrédule, il repart. Jeudi 8 août, ce sont 33 sinistres qui se déclarent entre 10h et 13h. Le père Lahore et ses voisins sont sur les dents face à cette histoire de fous

Vendredi 10 août, les gendarmes déboulent en nombre. Alors qu’ils inspectent les lieux, un vieux canapé s’enflamme sous leurs yeux. Trop, c’est trop. L’Adjudant Carrère décide que ses hommes planqueront de jour et de nuit jusque dimanche. Étonnement, plus rien ne se passe. Dimanche midi, les gendarmes lèvent le camp. A peine quittent-ils la ferme qu’on les rappelle : 5 nouveaux feux se déclarent en l’espace d’une heure. Cette fois, ce sont les vêtements de Michèle, la jeune pupille de l’Assistance Publique, qui font les frais de ces flammes inquiétantes. La justice s’en mêle. Le Procureur de la République de Tarbes se rend sur place. Le 75ème feu s’allume sous ses yeux. « Incompréhensible » s’écrie le magistrat qui ouvre aussitôt une enquête judiciaire. Le diocèse de Tarbes dépêche un exorciste, au cas où le Diable serait à l’œuvre. Arrive ensuite un radiesthésiste. Selon lui, il y aurait un phénomène physique. Oui. Mais lequel ?