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Dans les coulisses du Centre Pompidou

À retrouver dans l'émission
Accès privé
du lundi au vendredi à 6h48 et 16h40

Musée, bibliothèque, salle de spectacle, boutique, restaurant... L’établissement accueille chaque jour une dizaine de milliers de visiteurs. Plus de 1.000 personnes le font tourner au quotidien. Héloïse Erignac s’y est faufilée avant l’ouverture avec son intendant général Jérôme Marie-Pinet.

Exposition au centre Pompidou
Exposition au centre Pompidou - MNAM-CCI_Bertrand Prevost

Né d’une volonté du Président Georges Pompidou qui souhaitait un centre culturel où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle... le centre Pompidou possède aujourd’hui la collection d’art moderne et contemporain la plus riche d’Europe, la deuxième au monde. 

Jérôme Marie-Pinet en est son intendant général en charge de la qualité matériel de l’accueil des publics. 

Nous sommes une petite ville dans la ville 

A l’heure où notre reporter Héloïse Erignac le rejoint, le centre n’est pas encore ouvert au public et pourtant il y a déjà beaucoup de monde qui travaillent avec comme objectif que tout soit prêt à 11h pour accueillir les visiteurs. 

La visite très privée du jour commence sur la passerelle au-dessus du forum qui propose une vue incroyable sur “un étrange cochon avec des longues pattes croisées”, une œuvre d’Hassan Khan qui est en train d’être installée. “Toute la démarche, c’est de montrer, dès l’entrée du bâtiment, ce que le centre propose”. 

Tout le monde peut rentrer dans le Centre Pompidou sans avoir besoin d’acheter un ticket

Un des éléments très identifiants du Centre Pompidou est “la chenille”, ces grands escalators adossés à la façade, “ce tube qui remonte jusqu’au 6e étage à 40m au-dessus du niveau de la rue de Paris”. Jérôme Marie-Pinet qui nous rappelle que c’est le seul établissement qui reçoit du public qui est si haut au cœur de Paris offrant évidemment une vue imprenable

Pour sa construction, l**’architecte Renzo Piano** a voulu quelque chose de très minéral à base de verre et de métal avec très peu de végétation. “Ça peut paraître froid mais c’est finalement très lumineux”.  

L’idée était également de garder le maximum d’espaces modulables à l’intérieur et de mettre toute la partie technique à l’extérieur.  

C’est pour ça qu’il y a énormément de tuyaux sur les façades 

Les couleurs des tubes et structures du bâtiment n’ont pas été choisies au hasard, elles ont chacune leur signification : le bleu pour l’air, le vert pour l’eau, le jaune pour les circulations techniques et le rouge pour les circulations humaines, réservées ici aux personnels et aux œuvres ! 

Le Centre Pompidou côté rue Beaubourg
Le Centre Pompidou côté rue Beaubourg - Sergio Grazi

D’ici, notre reporter et son guide prennent un ascenseur vitré qui les emmène au niveau du métro, 2 niveaux en dessous de celui de la rue où se trouvent tous les ateliers d’encadrement, de peinture, de restauration, d’emballage... Il faut savoir que chaque œuvre à sa caisse faîte sur mesure et quand celle-ci est abîmée, une autre est reconstruite aussitôt sur place. Sur les structures et les poteaux, il n’est pas rare de découvrir un dessin à la craie de Jean-Charles de Castelbajac.  

Pour monter, les œuvres dans les différentes salles, les employés utilisent un énorme monte-charge dont l’ouverture des portes se fait de façon verticale avec une envergure d’au moins 6 mètres “mais qui reste un format encore insuffisant pour certaines œuvres" nous précise Jérôme Marie-Pinet. 

Le monte-charge pour déplacer les œuvres
Le monte-charge pour déplacer les œuvres - © DR

Retour au Forum, au niveau 0, grâce au monte-charge sud qui a servi d’ascenseur au couple Obama venus visiter les lieux il y a quelques années. C’était le seul élément capable de déplacer toute ses équipes en un seul convoi. 

Alors que Jérôme Marie-Pinet doit retourner à son poste, Héloïse Erignac pousse une petite porte interdite au public. Derrière, elle retrouve Olivier Zeitoun, commissaire de l’exposition “Réseaux Monde”. 

Le jour du reportage, l’exposition est en phase finale d’installation. Une Exposition collective qui réunit une soixantaine d’artistes, architectes et designers qui interrogent la place du réseau dans nos sociétés innervées par les réseaux sociaux et la dématérialisation même du réseau. 

Lors de la visite, vous pourrez découvrir notamment l’encyclopédie Diderot et d'Alembert. Dans notre podcast, Olivier Zeitoun nous explique la raison de la présence de ce “document historique et très sensible”. Des œuvres ont également été pensées spécifiquement pour l’exposition à l’exemple de celle d’Alice Anderson faite de dizaines de mètres de câbles. 

Le couloir de pompiers
Le couloir de pompiers - © DR

Changement de décor et direction le 3e niveau où se trouve la BPI, la bibliothèque publique d’information ouverte au public mais aussi une autre bibliothèque à l’accès plus restreint, la bibliothèque Kandinsky

C’est Mica Gherghescu, responsable de la programmation scientifique et de l’accueil des chercheurs, qui accueille notre reporter dans la salle de lecture et qui l’emmène dans la réserve des livres rares et des fonds d’archives

C’est un centre patrimonial, d’archives et de recherches sur l’art moderne et contemporain

Cette bibliothèque est ouverte aux équipes de conservation du musée national d’art moderne mais aussi aux chercheurs et aux experts de l’art : commissaires-priseurs, galeristes, artistes... Contrairement à ce qu’on peut penser, il n’y a pas que des livres. Il y a aussi des petites boîtes qui contiennent des objets pour comprendre le processus créatif de tel ou tel artiste.  

Mica Gherghescu propose à notre reporter d’ouvrir une “boîte démoniaque”. C’est le fond d’archives de l’artiste Victor Brauner, grande figure du surréalisme international. Héloïse Erignac y découvre un des carnets réalisés par l’artiste pendant la seconde guerre mondiale, une période de danger imminent pour lui étant donné son origine juive. Sur ce dernier des dessins et des écrits “pour conjurer en quelque sorte l’esprit de la catastrophe”. Découvrez en quelques détails en écoutant notre podcast

On est une des références dans l’art moderne et contemporain

La dernière étape de cette visite très privée a lieu au sous-sol où notre reporter retrouve Chloé Siganos, Chef du Service des spectacles vivants, dans le bureau de la régie des salles. Il faut avoir qu’au Centre Pompidou, il y a une grande salle de 384 places pour tout ce qui est spectacle vivant, une plus petite salle dédiée aux débats d’idées et 2 salles de cinéma. 

L’artiste visuel et musicien Nino Laisné est également sur place. Il finalise l’installation de son spectacle Arca Ostinata, un opéra pensé pour un seul instrument (le théorbe), à la fois soliste et son propre accompagnateur, duquel émerge des images évoquant les fantasmagories qui l’ont célébré au fil du temps. 

Le théorbe, nous explique Nino Laisné, est “un instrument qui a la qualité d’avoir 2 manches. L’un avec des cordes courtes sur lesquelles on appuie, l’autre avec des cordes très graves qui permettent de faire un soutien harmonique”.  

L’instrument fait presque 2 mètres

Un spectacle qui a toute sa place au Centre Pompidou. En effet, la programmation se concentre sur des artistes transdisciplinaires et Nino Laisné travaille en simultanée la musique et les arts visuels. 

L'agenda des expositions, des événements, des spectacles est à retrouver sur le site internet du Centre Pompidou

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