Gérer la violence des ados : prévention et dialogue essentiels

Depuis quelques temps, la violence des adolescents fait la une des médias, suscitant inquiétude et questionnements. Samuel Comblez, Directeur des opérations de l’association e-Enfance et psychologue de l’enfance et de l’adolescence, partage son expertise sur ce phénomène complexe. Selon lui, bien que les statistiques indiquent une certaine stabilité, la société semble moins tolérante envers cette violence, ce qui donne l'impression d'une augmentation. De plus, l'avènement d'Internet donnerait une nouvelle dimension à cette problématique, offrant une plateforme où la violence peut être valorisée, attirant ainsi les jeunes.

Face à cette réalité, la commission écran propose des mesures drastiques, comme l'interdiction des smartphones avant 15 ans et même des réseaux sociaux avant la majorité. Cependant, Samuel Comblez souligne l'importance d'adopter une approche plus nuancée, axée sur l'accompagnement des adultes dans l'éducation aux médias sociaux : "Il est essentiel d'informer les parents et les professionnels sur les réalités des réseaux sociaux pour mieux comprendre et encadrer les comportements en ligne des jeunes."

Samuel Comblez insiste également sur l'importance de la communication avec les adolescents. Trouver le bon moment et le bon cadre pour dialoguer peut être déterminant : "Les ados n’ont pas toujours un grand engouement à parler à leurs parents, pour y arriver faut déjà trouver le bon moment, le moment du transport en voiture est un bon moment pour parler aux ados, déjà parce qu’ils ne peuvent pas sortir, parce que on ne se regarde pas face à face."

Quant à l'origine de cette violence, notre invité rappelle que tous les enfants naissent violents, mais c'est l'éducation qui permet de la canaliser. Pour réussir à canaliser cette violence "il faut qu’il y ait une certaine cohérence pour qu'elle soit transformée en quelque chose d’actif, de dynamique. Aujourd’hui les jeunes souffrent d’un manque de cadre, et ce cadre quand il n’est pas correctement posé, non seulement il est anxiogène et puis surtout il ne permet pas de gérer la frustration."

Face à la violence notre invité recommande de réagir immédiatement, par exemple dès la première insulte, il faut également la comprendre et être à l'écoute selon Samuel Comblez. On en parle dans votre podcast avec Corentine Feltz et notre invité.