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Choc des savoirs : "On ne veut pas trier nos élèves" selon Mathieu Mahéo secrétaire du SNES FSU Bretagne

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Les enseignants se mobilisent une nouvelle fois ce mardi 2 avril contre la réforme du choc des savoirs et notamment la mise en place de groupe de niveaux en maths et en français au collège à la rentrée prochaine.

Mathieu Mahéo secrétaire du SNES FSU Bretagne.
Mathieu Mahéo secrétaire du SNES FSU Bretagne. © Radio France - Justine Sauvage

Ce mardi les syndicats enseignants appellent à une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme du choc des savoirs et l'instauration de groupes en maths et en français pour les élèves de 6ème et de 5ème au collège.

Le décret instaurant cette réforme a été publié mi mars, mais les syndicats espèrent toujours qu'elle ne s'appliquera pas explique Mathieu Mahéo, secrétaire du SNES FSU de Bretagne. "Ce n'est pas la première fois qu'une réforme est imposée. On se souvient de la réforme du lycée avec les épreuves de spécialité au mois de mars. Une aberration qu'on a dénoncé dès le départ. Et maintenant ces épreuves se déroulent à nouveau au mois de juin. Là, pour cette réforme du choc des savoirs, elle est dénoncée par l'ensemble du système éducatif, les enseignants, les parents d'élèves, les chefs d'établissement, les inspecteurs. Cette réforme là est une aberration. Elle prévoit de trier les élèves. Les enseignants refusent de le faire. On souhaite donc que cette réforme ne s'applique pas et on fera tout pour cela car cela aurait des conséquences sur l'ensemble du système éducatif".

Pour le secrétaire du SNES FSU de Bretagne, cette réforme est un retour en arrière. "Cela fait 50 ans pratiquement qu'on ne trie plus les élèves, qu'on ne fait plus de classe de niveau parce qu'on sait que ce n'est pas efficace, que cela  ne permet pas aux élèves les plus fragiles de progresser. Alors que d'être dans des groupes hétérogènes permet même aux élèves les plus à l'aise de développer d'autres compétences. Cette réforme c'est donc un choix purement idéologique de la part du Premier ministre qui veut trier les élèves. L'idée est de dire qu'une partie des élèves n'auront alors pas vocation à aller au lycée parce la réforme prévoit aussi que les élèves qui ne réussissent pas le DNB (brevet) n'auront pas le droit d'aller au lycée. On voit bien que c'est un choix de les emmener vers l'apprentissage, vers une insertion précoce sur le marché du travail. C'est ça qu'on dénonce".

Plusieurs rassemblements sont prévus ce mardi en Bretagne, à Rennes, Vannes et Saint-Brieuc notamment.

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