Passer au contenu

Après l'incendie à la sous-préfecture de Die : "on n'est pas pour la violence mais on comprend"

Par

Au lendemain de l'incendie volontaire de la porte d'entrée de la sous-préfecture de Die dans la soirée du jeudi 16 mars, des habitants déplorent la violence de cet acte tout en comprenant la colère généralisée.

"On est pas pour la violence mais on comprend" : incendie de la sous-préfecture de Die, colère généralisée "On est pas pour la violence mais on comprend" : incendie de la sous-préfecture de Die, colère généralisée
"On est pas pour la violence mais on comprend" : incendie de la sous-préfecture de Die, colère généralisée © Radio France - Erwan Chassin

La porte d'entrée de la sous-préfecture de Die dans la Drôme a été volontairement incendiée dans la soirée du jeudi 16 mars. Si à cette heure aucun lien ne peut être fait entre cet acte et le contexte politique, les faits se sont produits sur les coups de 23 heures, quelques heures après l'utilisation par la Première ministre Elisabeth Borne de l'article 49.3 pour faire passer en force la réforme des retraites à l'Assemblée nationale.

Pour un grand nombre de riverains interrogés, c'est le résultat d'un ras-le-bol généralisé qui a provoqué l'attaque d'un bâtiment de l'Etat. C'est ce que pense Patrice, assis à la terrasse d'un café; "c'est un ensemble, c'est à cause de l'arrogance d'Emmanuel Macron et de son gouvernement", évoquant même une révolution comme en 1789, "puisqu'on en est encore là".

D'autres comme Tiphaine et Marion regrettent la violence. Mais pour elles, "ça signifie quand même que les gens sont arrivés à un point où la colère est là, et les gens n'arrivent plus à se maîtriser", "on est dans une petite ville et il n'y a pas énormément de symbole que l'on puisse toucher donc oui c'est un message très fort".

"Nous ne pouvons pas être d'accord avec ces violences et ce type d'acte"

"Les pompiers m'ont appelé pour m'avertir qu'il y avait un feu de cartons devant la porte de la sous-préfecture" raconte la maire de Die"nous ne pouvons pas être d'accord avec ces violences et ce type d'acte". Isabelle Bizouard explique comprendre la colère, mais "il nous faut toujours prôner l'échange et la discussion".

La condamnation et la plainte vient aussi de la préfecture de la Drôme : "La préfète de la Drôme condamne la dégradation volontaire d'un bâtiment symbole de l'Etat" et rappelle que le sinistre aurait pu avoir des conséquences plus graves, la sous-préfète vivant sur place.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined