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Steve Guerdat donne la leçon, Jeanne Sadran fait vibrer le public du Jumping international de Bordeaux

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L'étape française de la coupe du monde de saut d'obstacles n'a pas réussi aux cavaliers français candidats à une sélection olympique cet été. Le Suisse Steve Guerdat s'est imposé. La meilleure tricolore Jeanne Sadran, 22 ans, a terminé 2e.

Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn, 2e à Bordeaux. Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn, 2e à Bordeaux.
Jeanne Sadran et Dexter de Kerglenn, 2e à Bordeaux. - © Jumping Bordeaux

C'est tout sourire que Jeanne Sadran a quitté la piste bordelaise. La jeune toulousaine âgée de 22 ans a signé ce samedi à Bordeaux la meilleure performance de sa jeune carrière. "C'était fantastique, raconte-t-elle. Le public m'a porté du début à la fin. Mon cheval Dexter de Kerglenn a été formidable. Il vient juste de finir sa première année en épreuves 5 étoiles. On avait déjà terminé 4e à Madrid en novembre et là, on prend la deuxième place. Steve Guerdat est l'un des meilleurs cavaliers au monde. Il est champion olympique, il a tout gagné. Se dire qu'on peut faire presque aussi bien que lui, sans être ridicule à côté, c'est chouette".

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Pour ce premier test de l’année sur la route de Versailles où se dérouleront les épreuves d’équitation des Jeux Olympiques, les têtes d’affiches tricolores sont, elles, restées en retrait. Il faut dire qu'elles n’étaient pas vraiment les mieux armées. "On souhaite toujours faire une bonne performance à Bordeaux, explique Henk Nooren, le sélectionneur néerlandais de l’équipe de France. C'est l'un des meilleurs concours en France. Mais nous avons dès la semaine prochaine la première étape de la Coupe des nations à Abu Dhabi. Il y a donc un groupe de huit chevaux qui sont partis aux Emirats et ils nous manquent forcément ici à Bordeaux".

Kévin Staut et Roger-Yves Bost, sacrés champions olympiques par équipes en 2016 à Rio, ne disposaient pas par exemple de leur meilleure monture. Même chose pour le Bordelais Olivier Robert un autre prétendant à la sélection. Le numéro Un tricolore Julien Epaillard, 5e mondial, a lui commis deux fautes dans le tour de qualification.

"Je sais comment gérer un événement comme ça"

Même sans ses meilleurs chevaux, Roger-Yves Bost s’est classé 5e du barrage. Déjà concentré sur la qualification olympique car c’est bien le défi de ces premiers mois de 2024 pour les dix cavaliers qui figurent aujourd’hui dans la liste de préparation olympique (liste "A cheval pour Paris") : décrocher une place parmi les trois titulaires (+ un remplaçant) qui porteront la veste bleue cet été aux JO.

Roger-Yves Bost y croit. Le Francilien chouchou du public bordelais a disputé ses premiers Jeux à Atlanta en 1996. Et à 58 ans, il connait la musique. "Je vais me servir de toutes les expériences que j'ai pu vivre, les bonnes comme les mauvaises, explique celui qui a également été sacré champion d'Europe individuel en 2013. Mais déjà, il faut que je sois sélectionné. Une fois que je serai désigné je pourrai me dire 'c'est bon je suis aux Jeux'. Avant cela je dois continuer mon chemin, bien préparer mes chevaux, les garder en forme. En tous cas c'est un plus d'avoir de l'expérience. Je n'ai peut-être pas la fraîcheur de certains autres cavaliers mais je sais comment gérer un événement comme ça". Le suspense pour les Jeux va durer un bon moment. Dans un sport où le risque de blessure des chevaux reste important, la sélection définitive ne sera pas connue avant le mois de juillet.

Ce dimanche à 14h se déroulera la deuxième grosse épreuve du Jumping international de Bordeaux, le grand prix Audi. Avant cela, il y aura dès 9h30 le prix France Info/France Bleu.

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