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JO Paris 2024 : tout savoir sur le relais de la flamme olympique en France, de Marseille à Paris

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Parcours, porteurs, sécurité... Du 8 mai au 26 juillet, le relais de la flamme olympique servira de rampe de lancement aux Jeux olympiques de Paris 2024. Après une arrivée à Marseille, la mythique torche sillonnera une soixantaine de départements avant de rejoindre la capitale.

Le relais de la flamme olympique durera du 8 mai au 26 juillet Le relais de la flamme olympique durera du 8 mai au 26 juillet
Le relais de la flamme olympique durera du 8 mai au 26 juillet © AFP - Ryohei Moriya / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun

Son arrivée en France a marqué le top départ des festivités des Jeux olympiques de Paris. Le parcours du relais de la flamme olympique a commencé son périple à Marseille le 8 mai 2024 et traversera 64 territoires (départements, villes, outre-mer) avant d'atteindre la capitale le 26 juillet, date de la cérémonie d'ouverture. 10.000 personnes se relaieront pour apporter la torche sacrée jusqu'à Paris. Voici tout ce qu'il faut savoir sur le relais de la flamme olympique.

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Le parcours de la flamme

Après être arrivée à Marseille à bord du trois-mâts Belem le 8 mai, la flamme olympique traversera 64 territoires français : 54 départements métropolitains, 5 territoires d'outre-mer et 5 territoires (des regroupements de villes comme Montpellier, Bordeaux ou Vichy). Dès le 7 juin, un équipage composé de Marie-José Pérec, Marine Lorphelin, Alexis Michalik et Hugo Roellinger accompagnera le skipper Armel Le Cléac’h sur son trimaran pour escorter la flamme jusqu'aux Antilles.

Les 10.000 relayeurs sélectionnés traverseront des villes, des sites patrimoniaux, des espaces naturels ou des lieux témoignant d'un savoir-faire. Le relais prendra fin le 26 juillet, jour de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. La flamme sera installée au cœur du jardin des Tuileries, près du Louvre et de la place de la Concorde.

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► Découvrez dans notre article dédié où passera la flamme olympique près de chez vous.

Qui portera la flamme ?

Au total, 10.000 personnes se relaieront pour porter la flamme olympique dans la soixantaine de départements de France métropolitaine et les territoires d'outre-mer. Dans le détail, il y aura 7.000 relayeurs en individuel et 3.000 en collectif. C'est l'une des nouveautés de ce relais de la flamme olympique : le relais collectif composé de 24 porteurs, dont un seul membre portera la torche, pour représenter une fédération sportive, par exemple.

Les organisateurs des Jeux olympiques précisent que des personnes en situation de handicap feront également partie des relayeurs, que la parité hommes-femmes sera respectée, à partir de 15 ans. Chaque relayeur portera la flamme pendant environ 4 minutes sur une distance de 200 mètres.

Quatre capitaines ont été désignés pour être les ambassadeurs du relais de la flamme olympique. Il s'agit des champions de natation Laure et Florent Manaudou, ainsi que Dimitri Pavadé (saut en longueur) et Mona Francis (paratriathlon).

Des ambassadeurs ont également été désignés pour accompagner le relais. Il s'agit du comédien Jamel Debbouze, de l'ancienne Miss France Marine Lorphelin, de l'astronaute Thomas Pesquet et du chef Thierry Marx.

Comment ont été choisis les porteurs de la flamme ?

Les porteurs de la flamme ont été choisis selon trois modes de sélection : les sportifs, qu'il s'agisse d'anonymes ou de grands champions ; les représentants des territoires, des artisans, des chefs d'entreprises, des personnalités possédant un savoir-faire particulier ; et enfin les personnes engagées, que ce soit dans l'environnement, dans l'éducation ou dans l'insertion.

Un tiers des relayeurs a été sélectionné par le comité d'organisation, un autre tiers a été désigné par les parrains du relais de la flamme olympique : le groupe BPCE (Banques populaires et Caisses d'Épargne) et Coca-Cola. Le dernier tiers a été choisi par les autres partenaires des JO et les derniers 10% ont été nommés par les territoires accueillant la flamme.

Si environ 80% des noms des porteurs de la flamme sont déjà connus, les derniers seront égrenés au fil des mois, avec le secret ultra-gardé du dernier relayeur qui aura l'honneur d'allumer la vasque olympique.

Quel dispositif de sécurité ?

Au total, des milliers de policiers et gendarmes seront mobilisés en France, principalement en Île-de-France et à Marseille. Le 8 mai, jour de l'arrivée de la flamme olympique dans le Vieux-Port, Gérald Darmanin a annoncé la présence de 6.000 membres des forces de l’ordre pour sécuriser le parcours.

Le ministre de l'Intérieur a précisé qu'une "centaine de policiers et gendarmes" encadreront la flamme en permanence tout au long de son parcours.

Dix-huit policiers et gendarmes seront également en civils et dédiés à la protection du relayeur.

Le dispositif donne des sueurs froides aux autorités qui vont devoir sécuriser une distance de 12.000 kilomètres de relais. Le parcours de la flamme pourrait en effet offrir une tribune de choix pour les militants de différentes causes, notamment ceux qui s'opposent à la réforme des retraites. Les autorités anticipent également des perturbations causées par des activistes de l'environnement.

La flamme olympique allumée le 16 avril en Grèce

Dans l'Antiquité, le feu était considéré par les Grecs comme un élément d'origine divine, Un feu brûlait en permanence devant les principaux temples, notamment devant le sanctuaire d'Olympie en Grèce où se déroulaient les Jeux olympiques antiques.

De nos jours, la flamme olympique est toujours allumée au temple d'Héra à Olympie avant chaque JO. Depuis 1952, c'est grâce à l'énergie solaire qu'elle est allumée, à l'aide de miroirs paraboliques, pour en garantir la pureté. Ce sont des femmes, habillées de tuniques inspirées des vêtements de la Grèce antique et qui jouent le rôle de prêtresses de la divinité Héra (protectrice des femmes, déesse du mariage), qui en ont la charge. Les prêtresses invoquent Apollon et la flamme est placée dans une urne en céramique pour être ensuite transportée au stade panathénaïque, l'ancien stade des Jeux olympiques antiques.

La flamme olympique des Jeux de Paris 2024 a été allumée le mardi 16 avril vers 11h15 heure française, par la "grande prêtresse", incarnée par l'actrice grecque Mary Mina, sur le site antique d'Olympie en Grèce, où ont eu lieu les premiers Jeux olympiques de l'Antiquité.

La torche est désormais en route pour un long périple. La flamme sera officiellement remise aux organisateurs de Paris 2024 au stade panathénaïque d'Athènes, site des premiers Jeux modernes en 1896, le 26 avril, après 11 jours de relais à travers la Grèce. Elle traversera ensuite la mer Méditerranée à partir du 27 avril à bord du trois-mâts Belem pour rejoindre la France, à Marseille, le 8 mai, où plus de 150.000 personnes sont attendues sur le Vieux-Port.

Que se passe-t-il si la flamme olympique s'éteint ?

Il est déjà arrivé lors des précédents relais de la flamme olympique qu'une torche vienne à s'éteindre, que ce soit par accident, à cause d'un matériel défectueux ou par un acte volontaire. Ce fut le cas par exemple en 1976 lors du relais de flamme des JO de Montréal. À cause d'un violent orage, la flamme s'est éteinte. Rallumée par un organisateur à l'aide d'un simple briquet, elle a été ensuite volontairement éteinte à nouveau pour être rallumée grâce à une flamme de secours réglementaire. Plusieurs lanternes de sécurité sont allumées pour accompagner le relais.

En 2008, la flamme a été éteinte pour des raisons politiques. De passage à Paris dans son parcours devant l'amener jusqu'à Pékin, le feu sacré a été la cible d'activistes pro-tibétains. Les autorités ont été contraintes d'éteindre la flamme à deux reprises.

A Paris, la flamme olympique termine son parcours en autobus

Les torches olympiques doivent répondre à des normes bien précises afin de pouvoir résister aux effets du vent, de la pluie ou de la neige. Elles sont alimentées par une cartouche de gaz, dissimulée dans le manche. Chaque nuit, la flamme est replacée dans une lanterne de sécurité et surveillée par une équipe de sécurité dédiée. Ces lanternes sont faites pour voyager en avion, en bateau ou même à bord d'un vaisseau spatial, ce fut le cas en 1996 dans la navette Columbia ou en 2013 lorsque la flamme avait fait un voyage à bord d'un Soyouz jusqu'à la station spatiale internationale.

En 2000, la flamme olympique a même été transportée sous l'eau par des plongeurs dans les alentours de la Grande barrière de corail en Australie. En  2008, c'est sur le sommet de l'Everest que la flamme a été transportée, protégée du manque d'oxygène par une lanterne spéciale.

Des alpinistes chinois échangent la flamme olympique au sommet de l'Everest en 2008
Des alpinistes chinois échangent la flamme olympique au sommet de l'Everest en 2008 © AFP - XINHUA

Ces départements qui ont refusé la flamme

On sait donc que le parcours de la flamme olympique traversera 54 départements français mais ils sont nombreux à avoir refusé. La raison ? La somme demandée par les organisateurs pour accueillir le passage du relais. Pour accueillir la flamme, les départements doivent dépenser 150.000 euros, 180.000 euros taxes comprises.

Résultat : plusieurs départements ont fait savoir dès le début de l'année 2022 qu'ils ne paieraient pas. C'est le cas des Vosges, de la Creuse ou encore des Côtes-d'Armor. Les élus ont pointé du doigt un montant exorbitant et difficile à assumer auprès des habitants.

Les élus ont également critiqué l'importance de la somme comparée au temps dérisoire que passera la flamme dans chaque département, à peine quelques heures. Certains départements ont tenté de négocier avec le comité d'organisation pour que la somme à débourser soit calculée au prorata du nombre d'habitants. En vain. "Je pense à la différence de moyens qu'il peut exister entre les Hauts-de-Seine et la Creuse", expliquait à l'époque élu de la Haute-Vienne.

Après le refus de certains départements d'accueillir la flamme, certaines villes d'un même département se sont entendues pour financer elles-mêmes le passage de la flamme. C'est le cas par exemple de Montpellier, qui s'est alliée à Sète et Millau pour le financement.

Quid du relais de la flamme des Jeux paralympiques ?

Le relais de la flamme des Jeux paralympiques, qui arrivera le 28 août à Paris, pour l'ouverture des Jeux paralympiques, comportera 1.000 relayeurs, et sera plus court durant quatre jours. Contrairement à la flamme olympique, elle n'est pas allumée en Grèce, mais au Royaume-Uni à Stoke Mandeville, considéré comme le berceau historique des sports paralympiques.

24 athlètes anglais porteront la flamme dans le tunnel sous la Manche et seront relayés par 24 athlètes français pour la ramener en France. Au total, 12 flammes transiteront via une cinquantaine de villes jusqu'à Paris. Découvrez le détail du parcours dans notre article.

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