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Boxers de Bordeaux : "On a passé un cap, il faut surfer sur cette saison", pour Stéphan Tartari, le manager du club

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Malgré leur défaite en finale de la Ligue Magnus face à Rouen, les Boxers de Bordeaux boucle une saison où ils auront à peu près tout vécu. Le pire comme le meilleur. Retour sur cette année avec le manager du club, Stéphan Tartari.

Stéphan Tartari, le manager des Boxers de Bordeaux. Stéphan Tartari, le manager des Boxers de Bordeaux.
Stéphan Tartari, le manager des Boxers de Bordeaux.

Après l'effort, le réconfort ! Les Boxers de Bordeaux sont enfin en vacances. Après une saison exceptionnelle, ils ont rendu les armes lundi soir en finale de la Ligue Magnus face aux Dragons de Rouen. Mais pour la première finale de leur histoire à ce niveau, les hockeyeurs bordelais ont été plus qu'à la hauteur de l'événement face à l'ogre du hockey français.

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Au final, les Boxers de Bordeaux bouclent une saison riche en émotions. Ils ont tout vécu à commencer par cette avant-dernière place de la Ligue Magnus à l'automne, avant l'opération "remontada" jusqu'au top 4 du championnat et des playoffs fantastiques. Stéphan Tartari, le manager du club, revient sur cette saison vraiment pas comme les autres.

France Bleu Gironde : Quel(s) sentiment(s) vous anime après cette finale ?

Stephan Tartari : Il y a forcément deux sentiments. D'un côté, la déception de perdre et de l'autre, une immense fierté. Quand on voit encore ce que l'équipe a fait sur le dernier match, revenir de nulle part, voir aussi ce public en fusion... C'est incroyable, mais il manque ce petit truc pour que ça penche de notre côté. Sur cette finale, on perd deux matchs en prolongation et ce sont sûrement les deux matchs du titre. Mais c'est une superbe expérience, il faut se servir de ça et apprendre. On peut être très fier de ce que l'équipe a fait.

La saison a été mouvementée...

Oui, mais cette finale, c'est la récompense de plusieurs années de travail. Je voudrais vraiment rendre hommage à tout le monde au sein du club. On a fait quelque chose d'historique. C'est beaucoup de boulot, de passion. Chacun a apporté sa pierre à l'édifice. Aujourd'hui, ce n'est pas une consécration, mais je pense qu'on a passé un cap.

Est-ce que cette équipe vous a surpris ?

Franchement, sur les playoffs, à trois minutes près, on était en vacances. Mais derrière, le groupe a vraiment commencé à y croire jusqu'à ce match 6. C'est un exploit déjà d'être là pour nous et je pense qu'on a fait honneur à notre sport sur cette finale. Après, c'est dommage, car aller en finale, ça n'arrive pas tous les jours et on ne sait pas quand on va y revenir.

Qu'est-ce que cela va changer ?

On va s'engager la saison prochaine pour être champion comme on l'a toujours fait, car si on dispute une compétition, c'est pour la gagner. C'est vraiment ce qui va nous animer. Il faut qu'on monte encore les exigences. Tout ça en restant les pieds sur terre, car notre budget ne va pas exploser (il va augmenter de 150 000 euros pour atteindre environ 2,5 millions d'euros). Cela va être important de le rappeler, on sera entre le 4e et 8e budget. Il y a d'autres équipes qui vont frapper à la porte. On aura toujours cette ambition de titiller le top 3 (Rouen, Grenoble et Angers).

Et il y a aussi tout ce qu'il se passe autour du club...

Comme j'ai dit, je pense qu'on a passé un cap vis-à-vis de nos partenaires, de la ville et des spectateurs. C'est important. Les Boxers, aujourd'hui, sont bien ancrés dans cette ville. Il faudra compter sur nous et continuer sur cette belle dynamique avec un budget en hausse, des partenaires encore plus nombreux et d'être pourquoi pas à guichets fermés à tous les matchs. Il faut qu'on se professionnalise encore plus, qu'on améliore "l'expérience client" avec de nouveaux écrans, une nouvelle entrée. Il y a plein de choses à faire (la glace va aussi être refaite à l'intersaison pour être de meilleure qualité). Cette défaite, elle est frustrante, mais elle donne faim et surtout, on a envie d'aller chercher ce titre, en championnat ou en Coupe de France.

L'objectif, c'est d'être dans la continuité sportivement ?

Complètement ! On veut garder la plus large ossature possible. On a fait beaucoup de changements l'été dernier pour repartir sur un nouveau cycle. Maintenant, on va avoir des joueurs qui vont être demandés, on n'a pas un budget illimité donc on va essayer d'avoir les bons arguments et de faire les bons choix. Je ne suis pas du tout en vacances (sourires). On va tenter de construire la plus belle équipe possible pour la saison prochaine.

Qu'est-ce qui manque encore aujourd'hui ?

C'est difficile à dire à chaud. On va se poser avec Olivier (Dimet). Franchement, on n'est vraiment pas loin. On a fait douter Rouen qui est une machine de guerre. Il faut améliorer les détails. Mais, aujourd'hui, ce que j'ai envie encore de retenir, c'est cette patinoire en feu, archi-blindée, des gens heureux qui chantent "allez Bordeaux" pour leur ville, pour leur club. Donc, ça, c'est vraiment une énorme fierté et il faut surfer sur cette saison.

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