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Sa signature à Bayonne, son parcours, son intégration, le Stade Français... Thomas Ceyte se raconte

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Il est l'un des hommes de la victoire de l'Aviron Bayonnais contre le Racing 92 pour la 2e journée de Top 14. Thomas Ceyte, le deuxième ligne, arrivé cet été sur les bords de Nive était dans 100% Rugby. Il évoque son parcours, son jeu et son intégration dans le vestiaire ciel et blanc.

Thomas Ceyte a débuté les deux rencontres en Top 14 avec l'Aviron Bayonnais Thomas Ceyte a débuté les deux rencontres en Top 14 avec l'Aviron Bayonnais
Thomas Ceyte a débuté les deux rencontres en Top 14 avec l'Aviron Bayonnais © Radio France - Stéphane Garcia

Il n'a pas hésité à haranguer la foule de Jean Dauger, après avoir retourné la mêlée francilienne à la 48e minute de jeu avec ses coéquipiers, celle-là même qui a sonné la révolte contre le Racing. Lui, c'est Thomas Ceyte (31 ans), le deuxième ligne de l'Aviron Bayonnais (1,96 m pour 117 kg), fraichement arrivé sur les bords de Nive à l'intersaison, en provenance de Nevers où il venait de cinq années. Le natif d'Aubenas, en Ardèche, était l'invité de 100% Rugby. L'occasion de revenir sur son parcours, son jeu, son intégration dans le vestiaire bayonnais.  Rafraichissant. 

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Haranguer la foule après la mêlée à la 48e minute

"Pour être honnête, on a un groupe WhatsApp avec les anciens joueurs de Nevers. Ils m'avaient dit 'première à Bayonne, tu fais partir une ola', parce qu'à Nevers, je le faisais tout le temps et pour le premier match, c'était hors de question. Je tenais à rentrer sur la pointe des pieds. Puis sur cette belle mêlée, alors qu'il y a des bons joueurs en face, on récupère le ballon, et là, je me suis dit : "C'est parti !" Je lève les bras, en tribune, ils se lèvent tous et là, je me dis : 'Bravo pour le mec qui va devoir lancer la touche derrière parce qu'on ne va rien entendre.' Finalement, ça aura été l'élément déclencheur."

Le déplacement au Stade Français samedi

"Je ne vais pas dire haut et fort qu'on va aller gagner au Stade Français. Ce qu'on peut dire déjà, c'est qu'il y a des hommes clés de leur effectif qui ne seront pas là. Je pense notamment à Morgan Parra. C'est d'une certaine manière, un point positif pour nous. Et puis il faut voir un peu la capacité qu'on a de qu'on a de performer à l'extérieur. À Toulon, pour beaucoup, c'était le premier match de Top 14. Ça ne s'est pas très bien passé, même si on a marqué trois essais. Jusqu'à présent, on encaisse beaucoup de points. Il faut qu'on rectifie certaines choses en défense. Ça, c'est une question de volonté. Ce n'est pas très technique, c'est juste de la communication, de l'agressivité. On va voir le deuxième match à l'extérieur. Et puis avec cette euphorie qu'on a un peu entre nous après cette première à Jean-Dauger, la tribune, le stade plein... on veut continuer à surfer sur cette dynamique. Il ne faut pas y aller non plus avec la peur au ventre. Il faut vouloir y imposer notre jeu, il faut faire jouer nos qualités, nos joueurs "facteurs X". On n'est pas à l'abri d'une bonne surprise. Il faut croire en nos chances.

Thomas Ceyte sous le maillot de Nevers (2017-2022)
Thomas Ceyte sous le maillot de Nevers (2017-2022) - IS

Sa signature à Bayonne 

"Ma compagne était enceinte, et le jour où elle a accouché, mon agent m'a appelé, et m'a dit que Bayonne était intéressé par mon profil. Je lui ai répondu : "s'il y a Bayonne, tu ne parles plus aux autres clubs et on fait tout pour aller à Bayonne." J'étais en fin de contrat. Ça faisait un petit moment que ça ne m'était plus arrivé à Nevers, et ma compagne m'avait posé la question, en rigolant, 'où est-ce que tu aimerais aller ?' _Et dans l'idéal, je lui disais '_Bayonne'. Et donc ça s'est fait le jour de la naissance de sa fille. C'était un bon jour, on va dire (rires)."

"J'avais signé que ce soit pour la Pro D2 ou le Top 14, mais évidemment, je préférais le Top 14. Après, on me félicitait, et je répondais : "je n'ai rien fait." Je suis arrivé, le projet était fini et les gars étaient montés. C'est génial d'être dans un stade comme ça, une région comme ça, une ville qui pue le rugby aussi. C'est ce qui fait un peu rêver aussi, quand tu arrives de Nevers et que ce n'est pas la région la plus passionnée autour du rugby, même s'il y a du monde au Pré Fleuri, mais je suis content d'être ici à Bayonne. Pour débuter, ce n'était peut-être pas le match rêvé, mais pas loin. Le scénario, la victoire, l'engagement... tout ce que j'aime dans ce sport."

Thomas Ceyte a évolué à Dax  entre 2015 et 2016-17
Thomas Ceyte a évolué à Dax entre 2015 et 2016-17 - LD

Aubenas, Béziers, Dax... avant Nevers

"J'ai commencé à Aubenas, à l'école de rugby jusqu'aux séniors. J'ai eu un peu de chance parce qu'ils sont passés professionnel. Je travaillais encore à côté. J'étais livreur de meuble, de canapé, etc. comme ça. Après, surveillant dans un collège, et par la suite, ils m'ont fait signer un contrat pro, aux alentours de 23 ans. On a fait deux fois un quart de finale, on perd contre le champion Montauban et l'année d'après, contre Aix-en-Provence."

"Ensuite, je suis parti à Béziers où ça ne s'est pas très bien passé avec le manager. Je n'étais pas là-bas pour rester sur le banc de touche. Je lui dis : "soit je joue au rugby, soit je rentre à Aubenas." J'ai finalement trouvé une porte de sortie à Dax. Ils m'ont fait confiance tout de suite. Après, ça s'est fait très rapidement avec Nevers. On a vécu quand même quelque chose, on a écrit de belles pages de l'histoire du club au niveau professionnel et ça, on ne pourra pas nous l'enlever. La dernière saison, on a fait une demi-finale alors que le président avait mis beaucoup moins de moyens. Il n'y avait que des jeunes qui jouaient et l'ambiance dans le groupe était assez énorme. C'est pour ça qu'on fait du rugby. Et aujourd'hui me voilà à Bayonne."

"Même sans être capitaine, je ne m'interdis pas de dire les choses"

"À Nevers j'étais capitaine parce que j'avais un peu d'expérience, de l'ancienneté dans les vestiaires et un peu d'aura sur certains joueurs qui étaient peut-être un peu plus jeunes que moi et un peu plus à l'écoute. À Bayonne, on a la chance d'avoir des mecs comme Camille Lopez ou Maxime Machenaud, ou un Peio Muscarditz qui, même s'il est blessé actuellement, tu sens que c'est un leader. Ça me va très bien de leur laisser le flambeau parce que ce n'est pas mon rôle. Après, je ne vais pas vous mentir, à la mi-temps, il y a des trucs qui m'ont gonflé contre le Racing, j'ai pris la parole avec les avants et j'ai dit que certaines choses me fatiguaient, évoqué là où il fallait qu'on appuie, notamment la mêlée. Ce sont des choses qui se font naturellement, je ne calcule pas. Si j'ai quelque chose à dire, que j'en ressens le besoin, je le dis."

Pour écouter l'intégralité de l'interview (18 minutes) de Thomas Ceyte, c'est ICI.

Parcours

  • RC Aubenas Vals (2004 - 2015)
  • Association Sportive Béziers Hérault (2015 - 2015)
  • US Dax Rugby Landes (2015 - 2015)
  • Association Sportive Béziers Hérault (2016 - 2016)
  • US Dax Rugby Landes (2016 - 2017)
  • USON Nevers Rugby (2017 - 2022)
  • Aviron Bayonnais (2022 - 2023)
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