Stade Français/Racing : six ans d'attente et la féroce envie d'aller au bout

Plus possible de reculer : le jour qu'ils attendent tous depuis si longtemps est enfin arrivé . Les joueurs du Stade Français vont disputer ce vendredi soir, à Jean-Bouin, un match de barrage face au Racing-Métro 92. Un parfum de match couperet qu'ils n'ont plus humé depuis 2009. Autant dire une éternité.

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"On en a bavé toute la saison pour vivre un moment comme ça, mais pas qu'un moment, des moments! - Pascal Papé

Et hier, en conférence de presse, les vieux bricards parisiens s'en sont donné à coeur joie pour vanter ce retour en phases finales : plaisir, détermination, motivation et impatience , sont les mots qui sont revenus le plus souvent dans les bouches de Pascal Papé, arrivé au club en 2007, Sergio Parisse, débarqué à Paris en 2005, et Julien Arias, un des historiques, là depuis 2004. "Il faut en profiter un maximum mais se dire surtout que ce n'est pas l'aboutissement.* L'aboutissement, ce sera voir 40 joueurs au stade de France lever le Bouclier** . Là, ce n'est qu'une marche, une étape* " explique ainsi un Pascal Papé particulièrement impatient.

Le Stade Français ou le Racing favori? "Pfff, cela, c'est le jeu des médias" - Julien Arias

L'expérience de ce genre de rendez-vous d'un côté avec le Racing présent en phases finales pour la sixième fois d'affilée ; avantage du terrain et deux victoires cette saison face au rival de l'autre. La grande question récurrente cette semaine était de savoir laquelle des deux équipes est favorite. Question que ne se pose pas vraiment les joueurs même si au Racing, on s'est fait un malin plaisir à mettre la pression sur les novices parisiens. Pour Julien Arias, l'ailier parisien, ce sont deux belles équipes qui vont s'affronter avec au final "l'une qui continuera l'aventure et l'autre qui partira en vacances ."

"Ils ont un peu plus d'expérience mais nous, on a la fraîcheur" - Pascal Papé

L'inexpérience des grands rendez-vous, des matches couperet à laquelle le Stade Français veut répondre par sa fraîcheur, sa jeunesse impétueuse. Joueurs et staff le répètent à l'envi : ils abordent la rencontre avec séreinité. Même Gonzalo Quesada se montrait hier détendu.

Reste cette dernière journée à gérer, journée longue, très longue avec un match seulement à 21 heures , une mise au vert débutée jeudi : le Stade Français ne va-t-il pas s'essoufler avant même le coup d'envoi? Comment les jeunes, absents des conférences de presse, vont-ils gérer l'impatience?

"Pour moi, ne pas être champion serait décevant" - Sergio Parisse

A toutes ces questions, les vieux briscards reviennent à la charge, notamment le capitaine Sergio Parisse : "l*'objectif numéro un était être dans les six. Si on est déjà content de ça, on s'amuse et voilà. Mais ce n'est pas l'esprit de l'équipe. Le chemin est encore long mais si on veut aller jusqu'au bout, il faudra sortir notre meilleur match face au Racing* ".

Stade Français/Racing-Métro 92, un match à vivre en direct et en intégralité sur France Bleu 107.1. Coup d'envoi à 21 heures. Avant-match dès 20h30.

Les compos:

Racing-Métro 92 : Dimitri Szarzewski bien titulaire, Ben Arous sur le banc . Davit Khinchagishvili-Dimitri Szarzewski-Luc Ducalcon; Luke Charteris-Tomas Lavanini; Wenceslas Lauret-Bernard Le Roux-Antonie Claassen; Maxime Machenaud-Jonathan Sexton; Teddy Thomas-Alexandre Dumoulin-Henry Chavancy- Juan Imhoff; Brice Dulin. Remplaçants : Virgile Lacombe, Eddy Ben Arous, François Van der Merwe, Camille Gerondeau, Mike Philipps, Benjamin Dambielle, Jamie Roberts et Brian Mujati.

**Stade Français Paris ** : Sinzelle titulaire, Papé remplaçant . Heinke van der Merwe-Rémi Bonfils-Rabah Slimani; Hugh Pyle-Alexandre Flanquart; Antoine Burban-Raphael Lakafia-Sergio Parisse; Julien Dupuy-Morne Steyn; Jérémy Sinzelle-Jonathan Danty-Waisea-Julien Arias; Djibril Camara. Remplaçants : Laurent Sempéré, Sakaria Taulafo, Pascal Papé, Jono Ross, Julien Tomas, Meyer Bosman, Geoffrey Doumayrou et Davit Kubriashvili.