"Impatient", le coach du Rugby Club Orléans se livre avant le début des phases finales de Fédérale Une

Le RCO rentre dans le vif du sujet ce dimanche 5 mai. Après avoir dominé la Fédérale Une pendant la saison régulière (premier de leur poule avec le meilleur bilan et la meilleure défense), les rugbymen orléanais entament les phases finales avec un déplacement dans les Bouches-du-Rhône. À 15 heures, ils affrontent le CO Berre - qui a terminé 4ème de sa poule - en huitième de finale aller. Le match retour se déroulera le dimanche suivant, le 12 mai, au stade des Montées. Le Rugby Club Orléans doit passer deux tours et atteindre les demi-finales pour valider sa montée en Nationale 2. Le coach David Penalva fait le point avant ces matches décisifs pour le club.

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France Bleu Orléans : Coach, dans quel état d'esprit vous êtes avant ces phases finales ?

David Penalva : Il y a beaucoup d'excitation ! Beaucoup de concentration aussi. Chez les joueurs, il y a cette envie de participer à l'événement. Même s'il y aura forcément des déçus puisque nous avons un groupe de 30 joueurs, je ressens une véritable émulation. Tout le monde est mobilisé.

FBO : Votre dernier match, c'était il y a trois semaines lors du derby contre Chartres. Comment vous vous êtes préparés depuis ?

D.P : Pour ceux qui avaient joué ce match, les jours suivants étaient axés sur la récupération. Nous avons aussi enregistré plusieurs retours de blessures. Avec le club, nous sommes allés faire un stage de quelques jours à Marcoussis pour retravailler la cohésion notamment. Et puis il y a eu aussi un gros travail vidéo sur notre adversaire, le CO Berre. C'est une belle équipe, qui cherche à monter depuis plusieurs années, qui eu des difficultés pendant la saison mais qui s'est très bien redressée ensuite. Il y a un bel effectif, avec la présence de Steffon Armitage (ex-champion d'Europe avec le RCT, ndlr).

FBO : Pour vous, quelles sont les principales différences entre la saison régulière et les phases finales ?

D.P : Ce sont deux compétitions distinctes à mes yeux. Pendant les phases finales, tu fais deux faux-pas et tu es dehors. Cela demande une concentration particulière, une autre intensité également. Le contexte change, la mobilisation des supporters, l'arbitrage... Il y a une multitude de facteurs à prendre en compte.

FBO : Votre équipe a dominé la saison régulière de bout en bout. Dans ce type de cas, les entraîneurs redoutent parfois l'excès de confiance...

D.P : Très sincèrement, il n'y a jamais eu de manque d'humilité dans mon groupe et c'est quelque chose qui prédomine depuis le début. On peut avoir des convictions parce que nous avons bien travaillé tout au long du championnat. Mais je reste très terre à terre ! C'est sans doute aussi l'ancien joueur qui parle. Sur le terrain, j'ai connu des saisons avec des équipes où l'on dominait largement. Cela ne m'a pas empêché de perdre successivement trois matches pour la montée dans ma carrière. C'est le sport, c'est parfois une histoire de détail. Il faut simplement que l'on reste serein, c'est le maître-mot.

FBO : Ces dernières semaines, le club a annoncé le départ de l'un vos meilleurs joueurs, votre arrière Alexandre Borie. Il partira à Massy, pensionnaire de Nationale, à l'issue de la saison.

D.P : Oui, mais ce n'était pas une surprise ! C'était le deal avec Alexandre lors de son son arrivée, car il souhaite aller le plus haut possible. Ce que je comprends parfaitement pour l'avoir vécu comme joueur. Cette annonce, c'était simplement pour écarter les possibles malentendus. Cela n'a pas du tout perturbé le groupe. Alexandre a fait les choses de façon très limpides, très claires et ses coéquipiers sont très heureux pour lui.

FBO : Vous concernant, votre nom est sorti du côté de Montauban (Pro D2) pour la saison prochaine. Comment vous avez vécu ça ?

D.P : J'étais flatté évidemment. C'est un club où j'ai joué pendant 4 ans, j'ai été capitaine là-bas... J'ai dû laisser un bon souvenir ! Bon, personne ne m'a appelé hein... (rires) C'est simplement sorti dans un article. Mais cela démontre que le travail effectué ici à Orléans est vu et apprécié. La méthodologie mise en place depuis le début du projet, elle paye et c'est flatteur.