Tour du Pays Basque : Jonas Vingegaard victime de fractures et d'un pneumothorax après une grave chute

C'est dans un virage a priori anodin qu'une partie du peloton a fait une lourde chute, ce jeudi, à 35 km de l'arrivée de la quatrième étape du Tour du Pays Basque. Plusieurs coureurs ont dérapé vers le bas-côté et ont percuté des blocs de pierres et un drain de béton. Le Danois Jonas Vingegaard, double vainqueur du Tour de France, a été hospitalisé après avoir été évacué sur une civière. Il est victime de plusieurs fractures, à une clavicule et à plusieurs côtes, et souffre d'un pneumothorax et d'une contusion pulmonaire, selon son équipe.

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"Ça a été une chute terrible, mais heureusement, il est dans un état stable et conscient. Des examens à l'hôpital ont révélé qu'il souffre d'une fracture à la clavicule et à plusieurs côtes. Il reste sous surveillance à l'hôpital", a indiqué sur le réseau social X la formation Visma-Lease a Bike.

De multiples fractures et un pneumothorax pour Vingegaard

Malgré la gravité du diagnostic, qui chamboule le programme du Danois à trois mois du Tour de France, le verdict sonne presque comme un soulagement tant la chute a été violente. Jonas Vingegaard, 27 ans, a été conduit à l'hôpital après avoir passé de longues minutes en position latérale de sécurité sur le bas-côté. Il portait une minerve ainsi qu'un système d'assistance respiratoire lorsqu'on l'a fait monter dans l'ambulance. "Un examen plus approfondi à l'hôpital a révélé qu'il souffrait également d'une contusion pulmonaire et d'un pneumothorax. Son état est stable et il a passé une bonne nuit. Il reste à l'hôpital", a précisé sa formation sur le réseau social X vendredi.

Remco Evenepoel et le leader au général, Primož Roglič sont, eux aussi, tombés. Remco Evenepoel est victime de deux fractures, clavicule et omoplate. Un autre coureur, l'Australien Jay Vine, est resté très longtemps immobile sur le sol. Pris en charge par les secours, il a, lui aussi, été transporté à l'hôpital. "Il est conscient et en mesure de parler", a annoncé son équipe UAE. "Il souffre de fractures au rachis cervical et à deux vertèbres dorsales", a annoncé Adriano Rotunno, médecin de son équipe UAE. "Heureusement il n'y a pas de complication neurologique et d'atteinte cérébrale." L'étape a été neutralisée jusqu'à Eskoriatza durant 50 minutes, avant de reprendre.

Cette chute s'ajoute à une série de crashs dramatiques ce printemps sur les courses cyclistes. Mercredi dernier, Wout Van Aert a notamment été pris dans une chute collective dans A travers la Flandre. Polytraumatisé, le champion belge a été victime de brûlures au dos et surtout de fractures à la clavicule, aux côtes et au sternum, sifflant la fin de son rêve de gagner le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix dimanche. Mercredi, Roglic et Ayuso avaient déjà été pris dans une chute relativement violente sur le Tour du Pays Basque, mais ils avaient repris la course.

"Un asphalte déformé par les racines"

Le Basque Pello Bilbao n'a pas été pris dans la chute, mais il connaissait bien le secteur qu'il considère comme dangereux. "C'était une forêt, avec une route un peu irrégulière parce que les racines étaient sous l'asphalte aujourd'hui... Je connaissais la descente, je savais qu'il fallait tenir la corde avec un asphalte déformé par quelques racines. On est allé trop vite dans cette courbe. J'étais derrière et j'ai vu qu'il y avait du danger, j'ai pris mes distances et quand j'ai vu qu'ils étaient tombés là, c'était assez grave parce qu'ils allaient à haute vitesse à la fin de cette quatrième étape."

Jeudi soir, le coureur de la Barhain Victorious a appelé le peloton à prendre ses responsabilités pour éviter à l'avenir une nouvelle chute similaire." Personne ne veut que le spectacle se termine de cette manière. La situation était dangereuse vu la zone où ils sont tombés, ça semblait très mauvais. On a toujours tendance à s'engager sur des routes très étroites et des zones beaucoup trop dangereuses. Cette année, c'était souvent le cas. Ce sont des chutes très ennuyeuses, qui, je pense, doivent nous faire réfléchir, nous les cyclistes, car nous créons du danger. Il faudrait repenser un peu notre manière de rivaliser".