Passer au contenu
Publicité

Paris-Roubaix, le 25 octobre, ça va changer quoi ?

Par

On connaît depuis ce mardi la nouvelle date de l'Enfer du Nord. La course se disputera le dimanche 25 octobre en même temps que le Giro et la Vuelta.

Le coureur suisse Silvan Dillier sur Paris-Roubaix 2019, secteur de Camphin-en-Pévèle Le coureur suisse Silvan Dillier sur Paris-Roubaix 2019, secteur de Camphin-en-Pévèle
Le coureur suisse Silvan Dillier sur Paris-Roubaix 2019, secteur de Camphin-en-Pévèle © Radio France - Romain Dézèque

Les amateurs de pavés ont coché la date : dimanche 25 octobre, l'Enfer du Nord aura des couleurs automnales. Habituellement, comme la nature, le peloton se réveille sur les pavés, une fois le printemps arrivé. Cette année, pour cause de coronavirus, la reine des classiques se disputera à la veille d'une longue hibernation des coureurs, en croisant les doigts pour que l'épidémie de Covid-19 donne enfin du répit à tout le pays et, plus précisément ici, à tout le milieu du cyclisme. Un mal pour un bien ?

Publicité

Enfin la pluie ?

L'automne sera déjà bien "entamée". Le risques de pluie sera plus grand que début avril. Ce qui ne déplaît pas à un spécialiste de l'épreuve : Florian Sénéchal (Deceuninck-Quickstep)

"Je serai au départ de Roubaix, en plus je suis fort en général en fin de saison.

On risque d'avoir de la pluie, c'est la saison des betteraves, ça risque d'être boueux !

ça sera un sacré Paris-Roubaix, il y aura du spectacle. J'ai un peu peut, c'est normal, je sais que ça sera chaotique mais j'aime bien ces conditions-là. Il faudra avoir le couteau entre les dents. (...) C'est bien que tout le monde ait mis du sien pour ne pas qu'il y ait une saison blanche, il faut féliciter (les organisateurs) parce qu'il y a beaucoup d'argent en jeu.

Avant le départ du Paris-Roubaix
Avant le départ du Paris-Roubaix © Radio France - Florian Dubois

La dernière fois que l'on a vu la pluie sur les pavés, c'était en 2002 avec la victoire de Johan Museeuw.

Un plateau moins relevé ?

Paris-Roubaix tombera en même temps que le Tour d'Italie (qui se terminera le jour-même) et que le Tour d'Espagne (qui viendra de s'élancer du pays basque quelques jours plus tôt). De quoi priver la Reine des Classiques de quelques grands noms ? Pas vraiment. Depuis une trentaine d'années, les coureurs se sont spécialisés : les coureurs de grands tours ne sont pas des coureurs de classiques. Mais les coureurs de classiques peuvent être de bons équipiers de leaders sur les grands tours. Il faudra faire des choix.

L'épreuve pourra-t-elle se dérouler normalement ?

Même Madame Soleil aurait bien eu du mal à répondre à cette question. Impossible de dire quelle sera la situation sanitaire du pays dans 5 mois et demi. L'organisateur insiste pour dire qu'il se pliera aux consignes des autorités. Faudra-t-il supprimer le village départ ? le public sur la ligne d'arrivée au vélodrome ? Les décisions se prendront à l'approche de l'épreuve, en croisant les doigts pour qu'il n'y ait pas de deuxième vague de l'épidémie.

Un casse-tête pour l'équipe nordiste Cofidis ?

Chez Cofidis, dont le siège est à Villeneuve d'Ascq, tout près donc de Roubaix, cette nouvelle date du 25 est un soulagement pour Cédric Vasseur, le manager de l'équipe cycliste Cofidis :

ça redonne l'espoir et le sourire au cyclisme, l'envie de s'entraîner aux coureurs.

Mais l'équipe va devoir aligner trois équipes en même temps. C'est possible selon Cédric Vasseur : "on a 28 coureurs professionnels. Paris-Roubaix nous tient à coeur, La Vuelta reste hyper importante pour Cofidis, vous savez que l'activité économique est importante en Espagne (Cofidis est aussi un sponsor majeur de l'épreuve) et en ayant recruté (le sprinter) Elia Viviani à l'intersaison, notre coeur est aussi en Italie"

L'équipe cycliste nordiste Cofidis, lors du Tour de France 2019.
L'équipe cycliste nordiste Cofidis, lors du Tour de France 2019. © Radio France - Stéphane Barbereau

Le manager va donc prendre du recul pour analyser ce nouveau calendrier avec les directeurs sportifs, le département performances et les coureurs.

La joie du maire de Roubaix

A Roubaix, le maire Guillaume Delbar est très satisfait de ce calendrier : 

C'est une vraie joie, d'autant plus qu'il y aura une future reine pour la Reine des Classiques

L'élu ne cache pas son bonheur de voir revenir cette année "le plus grand événement récurrent de la métropole lilloise". Il rappelle les retombées économiques : on estime que chaque spectateur dépense en moyenne 15€ dans les commerces de la ville (bar, cafés, restaurants, magasins, hôtels...). Cette date du 25 novembre a été incertaine jusqu'au dernier moment. Les organisateurs du Giro ayant réclamé pour Paris-Roubaix la date du 1er novembre de manière à ce que cela ne se téléscope pas avec la dernière étape du Tour d'Italie mais ASO a réussi à avoir gain de cause.

Publicité

undefined