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"Paris-Roubaix sera fait pour les hommes du mauvais temps" selon Christian Prudhomme

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L'UCI a dévoilé ce mardi le nouveau calendrier cycliste pour les épreuves World Tour. La reine des classiques se déroulera le dimanche 25 octobre. Le patron de la course, Christian Prudhomme explique les enjeux de cette date inhabituelle.

Christian Prudhomme entouré de F. Bariseau, vice-pdte de la Région en charge des Sports et X. Bertrand, le président des Hauts-de-France Christian Prudhomme entouré de F. Bariseau, vice-pdte de la Région en charge des Sports et X. Bertrand, le président des Hauts-de-France
Christian Prudhomme entouré de F. Bariseau, vice-pdte de la Région en charge des Sports et X. Bertrand, le président des Hauts-de-France © Maxppp - Fred Haslin

On avait quitté fin mars le directeur du cyclisme chez ASO (organisateur du Tour de France et de Paris-Roubaix) résigné face à l'épidémie de coronavirus, contraint d'annoncer le report des grands rendez-vous du cyclisme en France du début de saison, dont l'Enfer du Nord initialement programmé le dimanche 12 avril. Ce mardi après-midi, Christian Prudhomme a rallumé la flamme des fans de vélo, impatients de revoir les pelotons se reformer dans la deuxième partie de l'été. 

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ça donne une perspective, un véritable espoir.

"Cela donne un but pour les sportifs de haut niveau même si bien évidemment tout cela est tributaire de la situation sanitaire de la France dans quelques semaines, quelques mois. Cela donne un véritable espoir d'autant plus que les coureurs pourront reprendre l'entraînement sur route à partir de la semaine prochaine".

ça fait deux nouvelles plutôt agréable ans un océan d'information plutôt anxiogène.

Philippe Gilbert, premier. Second : Nils Politt et troisième : Yves Lampaert
Philippe Gilbert, premier. Second : Nils Politt et troisième : Yves Lampaert © Radio France - Antoine de Galzain

Comment ce nouveau calendrier a-t-il été défini ?

"Il y a eu beaucoup de discussions entre les organisateurs, sous l'égide de l'UCI, avec les représentants des équipes, des coureurs. J'ai aimé l'état d'esprit qui a régné. On a fait fi de nos règles habituelles, sur le fait qu'il n'y ait pas deux épreuves en même temps".

Là, il y aura un maximum d'épreuves dans un temps réduit. 

Le tracé sera-t-il identique à celui prévu initialement ?

"Oui, il n'y a pas de volonté de changer quoi que ce soit. Bien sûr il faudra s'adapter, bien sûr Thierry Gouvenou, le directeur de Paris-Roubaix, travaillera avec les autorités sur ce parcours. Il n'y a pas le souhait de changer quoi que ce soit".

Cette nouvelle date peut-elle affaiblir le plateau de coureurs ?

"Non, pas du tout parce que depuis de nombreuses années, il y a une spécialisation à outrance, ce qui peut d'ailleurs être regrettable par ailleurs". 

Les champions de Paris-Roubaix sont des champions qui ont leur propre légende. 

"Je prends comme exemple un retraité récent, c'est Tom Boonen. Il y a une vraie logique de courses flandriennes avec le Tour des Flandres, Gand-Vewelgem. Les coureurs du printemps qui seront ceux de l'automne cette année seront là et auront devant eux une vraie palette de monuments du cyclisme. Les coureurs de courses par étape iront sur la Vuleta et le Tour d'Italie".

Un changement d'ambiance pour le public ?

"C'est trop tôt pour le dire. Il y a deux mois, nous avons organisé Paris-Nice dans des conditions particulières, on s'adaptera en suivant les directives des autorités, main dans la main avec les collectivités (conseil régional des Hauts-de-France, les villes de Compiègne, Roubaix,...)".

Le coureur suisse Silvan Dillier sur Paris-Roubaix 2019, secteur de Camphin-en-Pévèle
Le coureur suisse Silvan Dillier sur Paris-Roubaix 2019, secteur de Camphin-en-Pévèle © Radio France - Romain Dézèque

La grande nouveauté, un Paris-Roubaix pour les femmes ?

"Cela se disputera le même jour que les hommes. Il est bien évident qu'on ne va pas disputer une fois cette course et ne pas la remettre après au programme. La reine des classiques va s'offrir aux meilleures cyclistes femmes du monde. Ce sera une édition exceptionnelle".

Quels changements avec l'inversion de calendrier (Flèche Wallonne et Liège-Bastogne-Liège avant Paris-Roubaix) ?

"Il y aura une toute fin de saison faite pour les hommes du mauvais temps.

Cette pluie que l'on cherche désespérément sur Paris-Roubaix depuis près de 20 ans, qu'on a plus jamais au mois d'avril, elle sera peut-être là au mois d'octobre. 

On n'imagine pas une année sans Paris-Roubaix, ne pas passer par la trouée d'Arenberg, Mons-en-Pévèle, le Carrefour de l'Arbre".

Le Tour de France pourra-t-il partir le 29 août de Nice ?

On voudrait toujours tout savoir avant mais plus on répond à ces questions là et plus on a la certitude d'être dans une posture fâcheuse ensuite parce que les choses diraient le contraire de ce que vous avez dit. Il reste plus de 100 jours, on suivra les consignes prévues. Il y a des groupes de travail avec le Ministère des Sports, avec l'UCI, avec la Ligue des médecins,... experts ou pas, personne ne sait ce que sera demain.

Je ne vais pas vous dire là, parce que je vous parle, que le silence est une vertu mais c'est bien ce que je pense.

"On va juste prendre du temps, respecter les choses, se mettre en situation d'organiser les épreuves grâce aux élus, aux collectivités. Avoir un objectif, c'est déjà quelque chose de très important et après tout dépendra de la situation sanitaire du pays".

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