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"Gagner une étape sur le Giro serait le sommet de ma carrière", confie Lilian Calmejane

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Le coureur albigeois débute sa saison sur le Tour Down Under, en Australie. Une démarche nouvelle et une manière de peaufiner son objectif de l'année 2024 : remporter une étape sur le Tour d'Italie, comme il l'a fait sur le Tour d'Espagne et le Tour de France.

Lilian Calmejane vise une victoire d'étape sur le Tour d'Italie 2024. Lilian Calmejane vise une victoire d'étape sur le Tour d'Italie 2024.
Lilian Calmejane vise une victoire d'étape sur le Tour d'Italie 2024. © Maxppp - Alexandre MARCHI

Pour Lilian Calmejane, c'est une grande nouveauté, et un bouleversement des habitudes. Le coureur albigeois débutait généralement sa saison en France, sur le Grand Prix de la Marseillaise. Seule exception en 2023, il avait commencé en Espagne, à Majorque.

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Mais cette année, le Tarnais de 31 ans prend les choses à l'envers. La tête à l'envers même, en débutant sa saison de l'autre côté de la planète, en Australie. Sur le Tour Down Under, Lilian Calmejane retrouve d'autres coureurs français, comme Julian Alaphilippe. Mais avec son équipe Intermarché-Wanty, il veut surtout se préparer à son objectif de l'année : le Tour d'Italie. Dans l'espoir d'entrer dans un club fermé : celui des vainqueurs d'étapes sur les trois grands Tours.

France Bleu Occitanie : cette première course 2024 en Australie, c'est voulu ou subi ?

Lilian Calmejane : C'est un début de saison un peu nouveau pour moi. Une course World Tour, en Australie, c'est un changement assez radical. Déjà, c'est l'autre bout du monde. C'est un gros gros trajet, un décalage horaire de dix heures, et une saison météorologique qui est aussi complètement à l'opposé. C'est l'hiver en Europe, et en Australie l'été bat son plein.

En tout cas, moi je vis ça d'une manière très agréable et c'était un souhait de ma part de faire cette course. Ça fait maintenant neuf ans que je suis dans le peloton World Tour et je n'avais jamais encore fait cette course avec des profils plutôt puncheurs, sprinteurs. C'est une course qui couronne quand même dans le Top 10 au classement général les meilleurs puncheurs.

Donc il y a aussi un intérêt et un enjeu sportif pour moi ici. Mais c'est surtout une manière de démarrer la saison dans un cadre vraiment parfait, une organisation parfaite, et des températures très très clémentes. Ca me change aussi un petit peu de la routine, avec généralement deux stages en décembre et janvier qu'on effectuait en Espagne. Ça faisait neuf ans que je faisais les deux. Donc si on compte bien, je suis allé 18 fois dans la région d'Alicante pour ces stages là ! Donc c'était pour moi vraiment un souhait d'être ici en Australie, dans un décor vraiment idyllique pour commencer la saison.

Quelle sera la suite de votre saison ?

Après l'Australie, un tout petit peu de repos et puis un gros premier bloc à partir du 24 février avec l'Ardèche Classic et la Drôme Classic. Des courses que j'ai déjà remporté (en 2018 et 2019). Ce sont des courses avec un niveau qui ne cesse d'augmenter année après année, avec même les plus grandes stars du peloton. Jonas Vingegaard a d'ailleurs gagné la Drôme Classic en 2022. Il y aura aussi d'autres coureurs très capés, bien plus que moi ! Ce sera mes courses de deux reprises après l'Australie, mais déjà avec pas mal d'ambition.

Ensuite il y aura Paris-Nice, Milan-San Remo et le Tour de Catalogne. Tout ça en mars. Donc un programme très très copieux, et des courses de très haut niveau. En avril, ça sera un tout petit peu de repos après ce bloc là, et surtout de la préparation pour le Giro. Parce que cette année, ça sera vraiment focus sur le Giro, ce sera le grand Tour qui va vraiment composer ma saison et être mon plus gros objectif.

Vous rêvez toujours de gagner une étape sur le Tour d'Italie, pour faire la passe de trois après vos victoires d'étapes sur le Tour d'Espagne (2016) et le Tour de France (2017) ?

C'est une idée que je n'ai pas abandonnée. Je n'ai participé au Tour d'Italie qu'une fois (en 2022), mais je n'étais pas en très grande condition et pas dans de très bonnes dispositions mentales. Donc là, je ne sais pas si j'ai une revanche à prendre, mais j'ai en tout cas l'envie de tout faire et de ne pas avoir de regrets. Je veux tout tenter pour essayer d'y remporter une étape**.** Ca paraît un objectif très très ambitieux au vu de ce que j'ai montré ces dernières années, mais je sens que les jambes sont là, et que l'expérience est là.

Si tout est réuni, si toutes les étoiles sont alignées ce jour là, ça peut le faire. Donc c'est vraiment un objectif derrière lequel je cours pour la suite et le reste de ma carrière. Ca sera le point culminant, le sommet de ma carrière ! Arriver à gagner une étape sur les trois grands Tours... Donc je veux être à 100 % au départ du Giro et d'essayer d'y performer un maximum.

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