Les malades peuvent de nouveau utiliser le Furosémide
L'Agence du médicament a mis fin à l'alerte lancée sur le diurétique. Les patients peuvent donc reprendre leurs traitements. L'enquête sur une éventuelle erreur de conditionnement n'a rien donné.
La consommation de Furosémide avait été suspendue par l'Agence du médicament (ANSM) le 7 juin, car le laboratoire Teva était soupçonné d'avoir malencontreusement inversé son diurétique avec des somnifères. L'alerte avait été donnée le 7 juin par un pharmacien après qu'une patiente traitée au Furosémide, se plaignant d'une somnolence inhabituelle, lui eut rapporté une boîte du diurétique dans laquelle elle avait retrouvé un somnifère. Le pharmacien avait trouvé un second comprimé de Zopiclone dans une plaquette.
Un "phénomène isolé"
Du coup, 3.000 boîtes de Furosémide ont été ouvertes sous contrôlé d'huissier par les enquêteurs. Aucune ne contenait de somnifère. Le mystère reste donc entier et permet à l'ANSM de conclure à un "phénomène isolé". "Nos analyses faites sous contrôle de la police n'ont pas montré de comprimé suspect, c'est rassurant", a annoncé ce jeudi Dominique Maraninchi, le directeur de l'agence. "Fin de l'alerte, poursuite des investigations et pas de surmédiatisation".
Parmi les 800.000 patients qui utilisent le Furosémide, aucun cas grave ou décès n'a pu être imputé, à ce jour, à une erreur de conditionnement du laboratoire Teva. Des enquêtes relatives à des morts considérées comme suspects de personnes âgées prenant du Furosémide ont été ouvertes à Marseille, Toulon et Toulouse.