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Pistes cyclables temporaires : "40 millions d'automobilistes" dénonce une "ségrégation sociale par le fric"

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L'association "40 millions d'automobilistes" ne décolère pas. Elle considère que les futures pistes cyclables temporaires mises en place à Paris pour le déconfinement conduisent à une "ségrégation sociale par le fric". Le délégué général de l'association dénonce une "indécence".

Photo d'illustration Photo d'illustration
Photo d'illustration © Maxppp - Aexis Sciard

A partir de lundi 11 mai, l'on pourra sortir sans attestation, jusqu'à 100 kilomètres de notre domicile et retrouver le chemin du travail. Pour éviter la promiscuité des transports en commun et les embouteillages, la ville de Paris veut miser sur les vélos. Elle réservera aux cyclistes 50 kilomètres de voies habituellement réservées aux voitures

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Pour Pierre Chasseray, délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes", cette mesure pourrait conduire à une "ségrégation sociale par le fric... C'est indécent". Il était linvité de France Bleu Paris à 7h15 ce mercredi.

"On a aussi besoin d'une circulation auto" - Pierre Chasseray

Pierre Chasseray salue la circulation cycliste pendant le déconfinement : "Il ne faut pas tomber dans la psychose anti-vélo, on a besoin de déplacements cyclistes dans Paris, c’est une évidence, mais le problème, c’est qu’avec la politique actuelle, on en oublie qu’on a besoin aussi d’une circulation auto". 

Pour le délégué général de l'association pro-voitures, la politique de la Mairie de Paris viserait ainsi "à exclure la voiture". Or, il estime que "la voiture, aujourd’hui, est le prolongement naturel des espaces de confinement qu’on a eu à nos domiciles".

"Une ségrégation sociale par le fric" - Pierre Chasseray

Pour Pierre Chasseray, en transformant en pistes cyclables une cinquantaine de kilomètres de voies de circulation habituellement réservées aux voitures, la municipalité parisienne cherche à "enlever des axes de circulation et enlever des voitures sur le principe de la vignette Crit’Air". 

Il voit dans cette politique une "injustice sociale". "Soit on a la bonne voiture, qui correspond au desiderata de Madame Hidalgo, qui d’ailleurs ne circule qu’en voiture ; soit, si vous n’avez pas la bonne voiture, vous ne pourrez pas aller au boulot, ou alors, pour vous, ce sera transports en commun et donc potentiellement coronavirus", indique-t-il. 

Il appelle ainsi les mairies à "réintégrer la voiture dans les villes, ne serait-ce que provisoirement" pendant le déconfinement. C'est la seule solution, selon lui, "si l’on veut pouvoir accueillir de nouveau la France au travail et les Français au travail, y compris ceux qui n’ont pas les moyens d’accéder à un véhicule dernier cri".

"C’est une ségrégation par le fric qui est en train d’être effectuée et ce n’est plus supportable", lance Pierre Chasseray. Il pointe du doigt un principe "manichéen qui voudrait qu'il y ait le monde du bien qui circule en vélo, et le monde du mal qui circule en voiture"

Le délégué général de l'association "40 millions d'automobilistes" est catégorique, "il faudra toujours une voiture pour véhiculer les habitants". "La réalité, c’est qu’on a des moyens de transports divers et variés et qui doivent permettre à chacun de faire le choix de la mobilité qui est le plus à propos pour lui ou pour elle", explique-t-il.

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