Mobilisation en Dordogne pour sauver RailCoop et la ligne de train Bordeaux-Périgueux-Lyon

"C'est un non-sens total qu'on doive aller par Paris pour rejoindre l'Atlantique à la région Rhône-Alpes", exprime Alain, sur son vélo en pause casse-croûte à Montpon. Le Périgourdin de Molières, près du Buisson de Cadouin, est sociétaire de la coopérative RailCoop et il participe au convoi en mobilité douce pour relancer la ligne de trains entre Bordeaux et Lyon. Les défenseurs de la liaison ferroviaire sont en Dordogne ce lundi et jusqu'à mercredi.

En tout, 160 personnes participent au défi sportif. Certains citoyens n'en font qu'une partie. Dimanche, une soixante de personnes s'est élancée de la gare de Bordeaux, selon les organisateurs.  Ils étaient une dizaine ce lundi midi à faire halte à Montpon.

Avoir le choix dans son déplacement

"Quand on habite à Périgueux, à Guéret et que l'on va de l'autre côté, si on doit remonter sur Paris c'est un temps infini, détaille Alain. Nous voulons donc proposer une connexion pour tous ces gens-là, remettre du train là où il n'y en a plus et où il devrait y en avoir. Tous les gens à la campagne sont en voiture parce qu'ils n'ont aucun autre choix. Ce n'est pas du tout d'être contre la voiture mais [c'est] offrir une alternative."

RailCoop, basée à Figeac dans le Lot, fait partie des quelques projets concurrents de la SNCF qui se sont montés en France depuis fin 2020. Mais la coopérative est en redressement judiciaire depuis octobre dernier. Le Limougeaud Éric Tratz, sociétaire de la coopérative, est l'un des organisateurs du défi : "On nous dit tous que le train est écologique, etc., donc c'est ce qui nous motive aussi dans la démarche."

Deux jours et demi en Dordogne

Après Montpon, le convoi RailCoop est ensuite passé par Neuvic et Saint-Astier notamment, avant de rejoindre Périgueux en fin de journée. Mardi matin, les cyclistes troquent leur vélo contre leurs pieds pour rejoindre Thiviers. Mercredi, le convoi doit passer la frontière de la Haute-Vienne dans la matinée.