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Ligne nouvelle Paris-Normandie : l'Île-de-France ne s'oppose plus au projet

Le projet ferroviaire de Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) respire un peu mieux. L'Île-de-France revient à la table des négociations, après avoir manifesté son opposition, et cela devrait permettre de tenir le calendrier, selon la région Normandie.

Un train Nomad en gare de Rouen. Un train Nomad en gare de Rouen.
Un train Nomad en gare de Rouen. © Radio France - Christine Wurtz

Un tel projet, sur plusieurs décennies et pour plusieurs milliards d'euros, nécessite de grandes discussions. Le projet de contournement est de Rouen pourrait être un bon sujet d'études, comme la Ligne nouvelle Paris-Normandie. Ce grand projet ferroviaire normando-francilien, censé mieux connecter la Normandie à la région parisienne.

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Jusqu'à présent, la région Île-de-France, par la voix de sa présidente, Valérie Pécresse, se montrait opposée au projet. Mais cela semble avoir évolué. Ce lundi 18 mars, au Havre, lors des rencontres de l'Entente Axe Seine, elle a annoncé que sa région "revenait à la table des négociations" et qu'elle posait sur la table six millions d'euros pour financer une partie des études préalables à ce sujet. Autant que la région Normandie.

Une bonne nouvelle pour Jean-Baptiste Gastinne, le vice-président de la région Normandie en charge des transports : "Cela va permettre au calendrier d'être tenu. Les études doivent être finalisées, comme le tracé, en 2026, dans deux ans, pour le dossier qui sera soumis à enquête publique. C'est très serré."

Mais cette annonce francilienne repose sur quelques exigences : Valérie Pécresse n'est pas spécialement pour le trafic de fret sur la future ligne, préférerait que les trains s'arrêtent en région parisienne, comme à Mantes-la-Jolie et reste attentive au tracé précis de cette future ligne. Des points qui nécessitent encore discussion : "On ne demande pas un TGV, mais on ne fait pas une nouvelle ligne pour que les trains s'arrêtent quarante kilomètres après avoir quitté Paris, détaille Jean-Baptiste Gastinne. Pour ce qui est du fret, qui est vu comme source de nuisances par les parisiens, cela répond à une logique, c'est plus vertueux que d'avoir des camions sur les routes."

La métropole de Rouen, par la voix de son vice-président chargé des transports, Cyrille Moreau, invité de France Bleu Normandie ce 21 mars, se montre plus sévère : "Il était temps. Il y a eu de l'indécence de la région Île-de-France : "ils font des travaux sur les lignes partagées des trains normands et des trains de l'Ile de France. Ces travaux créent des contraintes pour les Normands."

L'Île-de-France, outre des questions très politiques, semble avoir obtenu des garanties de l'Etat sur la question de l'artificialisation des sols. Le projet LNPN ne prendra pas toute la "marge", désormais réduite, francilienne et notamment yvelinoise.

La question porte maintenant sur le budget total. Six millions pour les études, ce n'est pas financer la totalité du projet, qui s'approche des six milliards d'euros. Pour Cyrille Moreau : "Il est normal qu'ils interviennent, mais ça ne présume pas le montant de l'investissement et on compte bien sur l'aide de l'Etat pour les convaincre."

"Quand on finance des études, c'est que l'on s'apprête à financer le chantier, veut croire le vice-président de la région Normandie. Mais on n'est pas à la même échéance, les travaux sont prévus à l'horizon 2035, donc la très grande partie des coûts, ce sera plutôt à ce moment-là."

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