Fermeture de l'A13 en Île-de-France : les chauffeurs routiers normands subissent aussi les conséquences

Coûts supplémentaires, journées rallongées, temps de parcours qui augmentent : les conséquences de la fermeture de l'A13 en Île-de-France sont importantes aussi pour les chauffeurs routiers normands, qui sont nombreux à se rendre très régulièrement en région parisienne. Depuis le 18 avril dernier, l'autoroute est coupée dans les deux sens de circulation entre Paris et Vaucresson, dans les Hauts-de-Seine, après la détection de fissures.

D'après la préfecture des Hauts-de-Seine, "la fissuration de la chaussée et de l’ouvrage hydraulique situé sous l’autoroute sont les conséquences d’un déplacement du mur de soutènement." Cela fait suite à des travaux menés "juste à côté de l'autoroute", soit un "imprévu total" qui n'est donc pas lié à l'entretien de la route, selon le ministre des Transports Patrice Vergriete.

L'A13 fermée au moins jusqu'au 1er mai

L'autoroute A13 restera fermée au moins jusqu'au 1er mai, indiquait il y a quelques jours la préfecture des Hauts-de-Seine, ce qui commence à inquiéter un peu les sociétés de transport routier. "On est obligés de faire de gros détours sur notre itinéraire, ce qui fait que cela nous prend quatre heures pour aller à Rungis au lieu de deux heures, deux heures et demie en temps normal", explique Nicolas Grisel, responsable d'exploitation de la société Transports Grisel à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). "Donc forcément, on travaille moins, cela nous fait des recettes diminuées, des charges augmentées. Et puis nos chauffeurs qui vont à Paris ont des journées rallongées, donc il y a de la fatigue qui s'accumule."

D'autant que les chauffeurs routiers doivent obligatoirement effectuer des pauses de 45 minutes toutes les quatre heures et demie, selon la loi. "Or là, on se retrouve coincés dans les embouteillages, le compteur continue à tourner et les quatre heures et demie passent. On se retrouve à continuer à rouler car on ne peut pas s'arrêter pour faire une pause, vu qu'on est coincés dans les bouchons !", explique Eric Elouard, chauffeur routier en Seine-Maritime.

Des coûts supplémentaires pour les routiers

Les chauffeurs routiers doivent donc faire des détours, ce qui rallonge leur parcours et occasionne des consommations de carburant supplémentaires. "Certains doivent passer par l'A14, dont les péages sont très élevés, ça fait entre 25 et 40 euros supplémentaires en fonction des types de véhicules. À l'aller et au retour, ça commence à chiffrer", remarque Samuel Neufville, délégué régional de la Fédération Nationale des transports routiers en Normandie.

La préfecture des Hauts-de-Seine prévoit de communiquer vendredi sur la potentielle réouverture début mai. Cette réouverte au 1er mai reste "l'objectif central" pour le ministre des Transports, Patrice Vergriete, invité mercredi sur franceinfo.