Passer au contenu
Publicité

"Des maisons vont être démolies" : à Saint-Médard-d'Eyrans, près de 400 personnes se mobilisent contre la LGV

Par

Samedi 3 juin, à Saint-Médard-d'Eyrans, près de 400 manifestants ont protesté contre le projet de ligne à grande vitesse (LGV), reliant Bordeaux à Toulouse. Dans la matinée, le cortège a parcouru une partie du tracé de la future ligne, avant d'organiser une série de débats dans le centre-ville.

Ils étaient près de 400 à emprunter le tracé de la future LGV Bordeaux-Toulouse Ils étaient près de 400 à emprunter le tracé de la future LGV Bordeaux-Toulouse
Ils étaient près de 400 à emprunter le tracé de la future LGV Bordeaux-Toulouse - Christian Tamarelle

Ils viennent de la communauté de communes de Montesquieu, du Lot-et-Garonne, voire même des Landes. Ce samedi matin, ils étaient près de 400 à défiler aux abords de Saint-Médard-d'Eyrans, sur le tracé de la LGV Bordeaux-Toulouse. Une journée organisée sous l'impulsion de la mairie de la commune et des principales associations luttant contre le projet.

Publicité

"On va mettre à mal la faune et la flore"

C'est un bras de fer qui ne cesse de perdurer. Les habitants des 13 communes girondines de la communauté de communes de Montesquieu se sont à nouveau mobilisés contre le projet de la LGV reliant Bordeaux à Toulouse. "Montrer par tous les moyens qu'on y est opposés" : c'est le credo martelé par le maire de Saint-Médard-d'Eyrans, Christian Tamarelle, l'un des acteurs à l'initiative de la manifestation de ce samedi 3 juin. Des habitants de communes du Lot-et-Garonne et même des Landes, eux aussi touchés par le projet, se sont joints au cortège ce matin. Tous ont eu à cœur d'à nouveau exprimer leur colère, selon Christian Tamarelle : "Cette nouvelle voie va emprunter des sites protégés, des sites Natura 2000. On va mettre à mal la faune et la flore locale, sans oublier la problématique de l'eau" explique-t-il.

Un projet à hauteur de 14 milliards d'euros, dont l'impact écologique n'est pas la seule revendication des plus réfractaires : "Il y a des maisons qui vont être démolies, des propriétés qui vont être amputées de leur terrain" ajoute le maire de Saint-Médard-d'Eyrans.

Se faire entendre, quoiqu'il en coûte

Ce projet de LGV, qui est en fait une extension de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, permettra de relier Bordeaux à Toulouse en un peu plus d'une heure. Presque deux fois moins long que le temps habituel affiché par les TGV et Intercités. Mais au détriment du "cadre de vie, de la nature et des habitations" qui seront traversées par ce nouvel axe, précise Christian Tamarelle.

Le chantier devrait débuter au second semestre de 2023, avec en ligne de mire, une mise en service pour 2032. Pas de quoi refroidir les opposés au projet qui continueront leur combat jusqu'au bout, assure le maire de Saint-Médard-d'Eyrans : "On a demandé au préfet l'intervention d'experts indépendants pour expertiser les voiries et les propriétés privées. On veut un état des lieux des propriétés publiques et privées"

Si cette demande n'aboutit pas, le maire prévient : "Si on ne peut pas avoir une entente à l'amiable, on pourrait recourir au juge".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined