LGV en Sud-Gironde : la lutte continue à Saint-Médard-d'Eyrans malgré les premières maisons rasées

"Cela fait mal" témoigne Thierry, habitant de Saint-Médard-d'Eyrans depuis près de trente ans : le retraité vit à deux pas d'une maison en cours de démolition. Lui qui s'oppose au projet de LGV depuis les premières heures de la contestation a vu les premiers ouvriers arriver, ce qui rend le projet concret : "c'est du réel effectivement, et ma grande crainte c'est que notre village ressemble à Berlin avec deux grands murs anti-bruit qui vont séparer la commune, ça va être terrible."

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"On se dit toujours : ça ne va pas se faire"

Pour autant , il assure ne pas baisser les bras. "J'était de la toute première manifestation à Langon il y a quelques années, on voit que les choses évoluent, et pas dans le sens qu'on souhaite, mais il n'y a pas vraiment de forme d'usure de la contestation." Au contraire, le maire de la commune, Christian Tamarelle, voit émerger une nouvelle contestation sur les réseaux sociaux : "Il est possible que ces générations soient encore plus virulentes que nous, et que des jeunes aient envie de faire autre chose et de passer à un autre stade", faisant référence à ce qu'on a pu voir ces dernières années à Notre-Dame-des-Landes, ou plus récemment à Sainte-Soline contre les méga bassines. En attendant, lui comme Thierry seront à La Réole ce vendredi pour informer la population et lutter ainsi à leur façon contre ce projet.