LGV au sud de Bordeaux : "20 ans qu'on a des mauvaises nouvelles", dit le maire de Saint-Médard-d'Eyrans

L'Europe a finalement dit oui à GPSO, les lignes LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. La commission européenne a annoncé, la semaine dernière, un plan de financement de 60 millions d'euros, que les partisans, à l'image du vice-président de la Région Nouvelle-Aquitaine Renaud Lagrave, voient comme "un engagement ferme" de l'Europe. Reste que ces 60 millions d'euros représentent une toute petite partie des 14 milliards, le coût total du projet, et même des 3 milliards que Bruxelles doit payer. Du côté des opposants, "ce n'est pas une bonne nouvelle, mais ça fait 20 ans qu'on a des mauvaises nouvelles", relativise ce mardi sur France Bleu Gironde Christian Tamarelle, le maire de Saint-Médard-d'Eyrans.

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Sur ces 60 millions d'euros, 30 seront alloués à des études préalables, la seconde moitié sera dédiée à la remise à niveau des voies existantes. Ce sont les fameux AFSB, les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, que le maire de Saint-Médard-d'Eyrans qualifie de "cheval de Troie" pour faire accepter la construction des lignes à grande vitesse.

De nouvelles études demandées

Ces derniers mois, plusieurs manifestations ont eu lieu, ainsi qu'une rencontre à la préfecture entre élus, SNCF et État. Elle n'a pas réellement permis de faire bouger les choses parce que "le préfet est un agent de l'Etat, il faut qu'il soit aux ordres", constate le maire de Saint-Médard-d'Eyrans. En revanche, elle a permis aux élus du Sud-Gironde de demander de nouvelles études. Christtian Tamerelle souhaite "que des experts indépendants puissent venir expertiser les voiries, les itinéraires qui vont être utilisés, les bâtiments publics et privés".

Une manière de "gagner du temps", reconnaît-il, mais pas seulement. "Il est normal que nous prenions des précautions et que nous soyons sûrs qu'on remettra dans huit ans (la durée des travaux prévue*) ce qu'ils ont trouvé aujourd'hui dans l'état initial. On a une responsabilité aussi vis à vis de nos administrés",* se défend le maire de Saint-Médard d'Eyrans.