Carburants : 40 millions d'automobilistes lance une pétition pour plafonner les prix à 1,50 euro
Les prix des carburants flirtent avec les 2 euros par litre dans de nombreuses stations. L'association 40 millions d'automobilistes lance une pétition et réclame un plafonnement à 1,50 euro, "seule limite acceptable", selon elle.
L'association 40 millions d'automobilistes a lancé mercredi 10 avril 2024 une pétition sur son site internet, pour réclamer un plafonnement des prix du carburant. Ces militants demandent à l'État de revoir sa copie en matière de fiscalité pour que le litre d'essence ou de gazole ne dépasse par 1, 50 euro, "seule limite acceptable", selon eux.
Ces derniers temps, les prix flambent de nouveau et flirtent dans certaines stations avec les 2 euros par litre de sans-plomb 95. Selon l'association, le litre de SP95 a gagné 32 centimes en un an et le litre de gazole a augmenté de 21 centimes sur la même période. Cela représente une hausse de plus de 200 euros par an dans le budget des ménages.
Les taxes représentent 60% du prix des carburants
La situation n'est plus tenable, estime en substance 40 millions d'automobilistes. Ces prix records sont devenus, selon l'association "un symbole de la cherté du coût de la vie" et "mettent en péril l’accès à la mobilité de nombre de nos concitoyens, pour qui la voiture individuelle reste le seul moyen de transport pertinent pour effectuer la plupart des déplacements du quotidien : aller travailler, emmener les enfants à l’école, se soigner, faire ses courses…"
40 millions d'automobilistes appelle l'Etat à plafonner "de toute urgence", le prix à la pompe à hauteur de 1 euro 50, via une réforme sur la fiscalité : les taxes représentent en effet 60% du prix du carburant. Fin 2023, le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, avait annoncé que le pétrolier TotalEnergies maintenait son plafond à 1,99 euro pour l'année 2024.
Augmentation du prix du baril de pétrole
Il faut remonter à septembre 2023 pour retrouver des prix du carburant aussi élevés. L'essence et le carburant avaient atteint des records au début de l'invasion russe en Ukraine, avec des prix au delà des 2 euros le litre. Au début du mouvement des gilets jaunes, le litre d'essence coutait environ 1 euro 50, et la baisse des prix était déjà une de leurs revendications.
Le baril de pétrole se négocie actuellement à 90 dollars, il coutait moins de 80 dollars début février. Une hausse en raison du contexte politique instable, d'une entente entre pays producteurs mais aussi des stocks faits aux Etats Unis à l'approche de la "driving season", des vacances au cours desquelles de nombreux américains partent en voiture.
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