Autoroute A69 entre Toulouse et Castres : 45% du chantier réalisé, martèle Atosca

"Le planning de livraison sera tenu". C’est le principal message qu’a tenu à faire passer lors d'une conférence de presse ce mardi 6 février, Martial Gerlinger, le directeur général d'Atosca, la société concessionnaire de l'A69 qui doit relier Toulouse à Castres sur 53 kilomètres. Selon lui, le planning actuel va permettre la mise en service à la fin de l'année 2025.

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En ce moment, 800 personnes travaillent sur le chantier. Ils seront 1.200 au printemps et notamment quand la pose des enrobés va débuter à la fin 2024. Plus de 1.000 emplois vont être créés. Et le chantier est environ à 45 % d’avancement : "200 millions d'euros dépensés sur les 450 millions d'euros prévus". Le plus gros ouvrage d’art, le viaduc sur l’Agout, est notamment très avancé, disent les responsables d’Atosca images à l’appui.

95% du déboisement fait

Parmi les chiffres qui vont faire grincer des dents, la destruction des arbres : "Nous sommes à 95% du déboisement" détaille Martial Gerlinger. Les travaux reprendront à la mi-février pour s'attaquer aux arbres restants. Mais une grande partie des derniers arbres sont notamment situés sur une propriété privée située à Saïx. Les propriétaires ont été expropriés, "et nous sommes juridiquement les propriétaires du terrain", assure Atosca qui explique être en train de négocier avec le propriétaire.

Le chantier fait aussi l'objet de deux mises en demeure par la préfecture du Tarn. La première concerne les mesures compensatoires concernant les zones humides. "Après la visite des services de l’État, on a vu qu’une zone humide au niveau du viaduc de l’Agout avait été mésestimé. On a dû rajouter 147 mètres carrés de mesures compensatoires" minimise le directeur, rappelant que 55.0000 m² de zones humides vont être "renaturés".

Trois nichoirs

Deux carrières abandonnées situées à proximité du chantier sont en train ainsi d’être réhabilitées et renaturées à Cambounet-sur-le-Sor et Cuq-Toulza. La préfecture du Tarn avait jusqu’à ce début février pour valider que ces mesures compensatoires supplémentaires.

Début décembre, le concessionnaire a également été mis en demeure par l’État pour avoir négligé la présence de chiroptères dans une maison détruite. "Dans la précipitation, on a détruit un bâtiment qui était menacé de squat, mais on est allé un peu vite" concède le directeur d’Atosca. Pour "compenser", trois nichoirs ont été installés.