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VIDÉO - Une rose, un espoir contre le cancer : 25.000 roses emballées à Coin-sur-Seille avant la distribution

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Une centaine de bénévoles se sont réunis, mercredi matin, dans le grand hangar de Coin-sur-Seille, pour la traditionnelle préparation de l'opération "Une rose un espoir", organisée les 27 et 28 avril au profit de la lutte contre le cancer. Plus de 25.000 roses ont été emballées.

"16, 17, 18,19... 20 ! Vingt roses rouges !" Brushing impeccable et grosses lunettes sur le nez, Brigitte forme des paquets de roses. "Depuis huit heures du matin, à compter de 80 ou 100 par bac dans chaque couleur", précise-t-elle. Elle fait partie de la centaine de bénévoles réunis dans un grand hangar de Coin-sur-Seille, mercredi 24 avril, pour préparer les 25.000 roses de l'opération "Une rose un espoir", créée en Moselle il y a 26 ans. Les 27 et 28 avril, 18.000 équipages de motards se lanceront sur les routes de tout le pays pour récupérer des dons pour la Ligue contre le cancer.

Brigitte se mobilise depuis les débuts de l'association. "Ce qu'on fait là, c'est peut-être la valeur d'un soin, d'une chimio, d'une hospitalisation... Et c'est surtout du coeur qu'on donne pour que ça aide les gens." À l'autre bout de cette longue table, il y a Marie-Thérèse, âgée de 79 ans. "Ici, ils m'appellent la reine mère, parce que je dirigeais tout au début", rigole-t-elle. "Je les retrouve tous les ans, je les appelle 'mes gamins'".

Au total, 25.000 roses ont été emballées en seulement quelques heures par les bénévoles d'Une rose un espoir.
Au total, 25.000 roses ont été emballées en seulement quelques heures par les bénévoles d'Une rose un espoir. © Radio France - Bastien Munch

"Plus seulement des motards"

Des gamins, il y en a aussi de l'autre côté du hangar, au stand des emballages. "Moi, je mets les roses dans les sachets, et mon cousin met le scotch", explique Mathieu, 14 ans, venu avec Matej, 15 ans. "Il y a de plus en plus de jeunes, donc c'est trop bien ! Comme ça, ça continue pour longtemps, pour les générations qui suivent", se réjouissent-ils.

"Avant, 'Une rose un espoir' ce n'était que les motards", explique Sébastien Decourcelle, président du comité national de l'association. "Maintenant, on s'aperçoit qu'il y a toujours les motards, mais qu'il y a en plus tous ces bénévoles qui participent à leur manière à l'opération. Certains emballent les roses dans les maisons de retraite, c'est une vraie évolution de l'opération."

Coin-sur-Seille est traditionnellement la première commune à commencer la préparation d'Une rose un espoir.
Coin-sur-Seille est traditionnellement la première commune à commencer la préparation d'Une rose un espoir. © Radio France - Bastien Munch

"Ça m'a redonné de l'envie"

Les bénévoles sont parfois viscéralement attachés à cette opération "Une rose un espoir". "J'ai eu un cancer du sein au début des années 2000, quand j'avais 25 ans", raconte Sonia, gilet de motard sur le dos. "Pendant ma convalescence, je cherchais beaucoup de choses par rapport au cancer et à la moto, qui est l'une de mes passions. J'ai entendu parler de cette association et je suis d'abord venue sur un point fixe. Le dimanche, je suis allée voir l'arrivée du cortège. Et là, je me suis dit que je serai là tous les ans."

Sonia (troisième en partant de la gauche) s'est engagé dans l'association après avoir souffert d'un cancer du sein.
Sonia (troisième en partant de la gauche) s'est engagé dans l'association après avoir souffert d'un cancer du sein. © Radio France - Bastien Munch

"Ça m'a redonné de l'envie, parce que j'ai vraiment passé une année dans le noir, à me poser mille questions", se souvient Sonia. "'Une rose un espoir', ça m'a redonné de l'espoir, vraiment. C'est un peu comme un relais. Des gens se mobilisent pour récolter de l'argent, ça finance le côté médical, la recherche... Moi, j'avais 25 ans à l'époque, et je suis encore là. Je serai aussi là pour les suivants, parce qu'ils sont nombreux."

Record battu en 2023

En 2023, l'opération "Une rose un espoir" a battu tous les records : 2,2 millions d'euros récoltés dans tout le pays, dont la moitié rien qu'en Moselle. "Effectivement c'est un record, mais en fait on le bat chaque année. L'année dernière, c'était 200.000 euros de plus que l'année d'avant", assure Sébastien Decourcelle. "On est l'une des rares associations qui progresse tout le temps. On a eu très peur avec le Covid-19, mais dès le retour des emballages des roses, c'est reparti comme s'il n'y avait rien eu. Les gens attendaient vraiment ça, on n'a perdu aucun bénévole."

L'association a d'ailleurs lancé une nouvelle section cette année, à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. Plus de 18.000 équipages de motards seront mobilisés dans tout le pays ce week-end, avec près de 800.000 roses proposées en échange d'un don de deux euros minimum.

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