Contrôle technique des deux-roues : les motards ne décolèrent pas en Moselle

Les moteurs ont vrombit, les pots d'échappements ont pétaradé et les klaxons ont retenti ce samedi après-midi à Augny et à Metz (Moselle). Près d'un millier de motards ont manifesté contre le contrôle technique des deux-roues qui entre en vigueur ce lundi. "Une farce, un simulacre", dénonce Philippe Schleider, le secrétaire de la fédération française des motards en colère en Moselle.

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Un contrôle technique à 50 euros minimum

A partir de ce lundi, tous les véhicules de catégorie L (motos, scooters et voitures sans permis) devront passer un contrôle technique. C'est l'application d'une directive européenne de 2014. Mais les motards sont vent debout contre cette nouvelle règle. "On est assez responsable comme cela. On n'a pas besoin d'un contrôle technique", souffle Claude, présent dans cette manifestation.

"Un défaut d'entretien sur une voiture c'est peut-être moins grave mais sur une moto c'est super important. On est tous des passionnés donc la moto il faut qu'elle soit propre si on veut se promener, faire des ballades. Il faut que la moto soit entretenue mais on le fait déjà d'habitude", poursuit Claude.

Ce qui provoque l'ire de Dom c'est le prix du contrôle technique. "Pour certains on a plusieurs motos, ça va nous plomber pécuniairement. Je trouve cela juste dégueulasse de nous racketter". Même son de cloche du côté de Patrick "on parle de 50 euros minimum par moto, imaginez moi j'en ai quatre, si je dois faire des réparations ensuite sur les quatre", s'agace ce motard.

Appel au boycott

Plus de trois millions de véhicules sont concernés par cette nouvelle réglementation. Les premiers sont ceux immatriculés avant le 1er janvier 2017. En fonction de leur mise en circulation, ils devront faire leur contrôle technique avant la mi-août ou la fin de l'année 2024. "Ce n'est pas un macaron qui va faire qu'on est plus en sécurité", s'agace de son côté Philippe Schleider.

Le secrétaire de la fédération française des motards en colère en Moselle plaide pour des solutions alternatives. "Comme la formation par exemple. On a une branche à la FFCM qui propose des stages pour bien manipuler sa moto en toute circonstance", renchérit-il. En attendant, la fédération des motards en colère appelle au boycott des contrôles techniques.