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VIDÉO - Avec les crues, les kayakistes s'éclatent à dévaler la vallée de l'Orne

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Les kayakistes sont "en plein kiff" depuis deux semaines et surtout depuis les récentes crues dans l'Orne. La montée des eaux permet aux clubs de canoë-kayak d'envoyer les licenciés dans des endroits peu, voire pas praticables en temps normal. Cette année, les conditions sont exceptionnelles.

Quand le malheur des uns fait le bonheur des autres ! Les kayakistes profitent en ce moment (à fond et avec grand plaisir) des différents épisodes neigeux et pluvieux dans la région. Il faut dire qu'avec les récentes crues dans le département de l'Orne et du Calvados, certaines rivières et fleuves ont atteint des pics impressionnants, comme dans le secteur d'Argentan où le niveau de l'Orne est monté jusqu'à 2,81 mètres par endroit.

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Un vrai parc d'attraction à ciel ouvert

"Ce sont des conditions exceptionnelles, je n'avais vu autant d'eau ici depuis tout petit". La montée des eaux est une aubaine pour la pratique du canoë-kayak en eaux vives et un plaisir assez rare pour le club de Canoë-Kayak d'Argentan et ses licenciés.

Depuis trois semaines, les membres du club viennent assez souvent se tester dans la vallée de l'Orne, avec un départ du côté de Rouvrou, près de Pont d'Ouilly où le terrain de jeu est tout simplement parfait pour les kayakistes, selon Bruno Hély, coach au club et ancien champion d'Europe junior par équipe : "On a des niveaux d'eau qui sont assez exceptionnels. Parce qu'en fait, on a des épisodes de neige et de pluie, il pleut énormément, ça gave les rivières, les sols sont gorgés d'eau. Donc forcément, les rivières récupèrent tout. Et entre ça, dès que les températures augmentent, on a la neige qui fond pour réalimenter les rivières. On a eu des crues qui étaient assez exceptionnelles, donc des niveaux d'eau qui le sont tout autant. Forcément, ça favorise notre pratique et ça nous ouvre des parcours qu'habituellement, on ne peut pas faire par manque d'eau. C'est un parc d'attractions, ça va vite, quand il y a des rochers, forcément, c'est du slalom entre les rochers. C'est comme une route sinueuse pour le rallye. C'est un moment pour s'amuser, profiter, apprendre et développer des compétences".

Deux petits degrés... mais il faut se mettre à l'eau pour ces kayakistes expérimentés, ici au Pont Huen (Orne).
Deux petits degrés... mais il faut se mettre à l'eau pour ces kayakistes expérimentés, ici au Pont Huen (Orne). © Radio France - Louis Fontaine

Expérience requise

Néanmoins, le club d'Argentan fait attention à ne pas envoyer n'importe qui sur ces rivières."Avec ces conditions, on reste vigilant et on sélectionne qui peut réaliser ces descentes, qui demandent de l'expérience. On s'assure aussi que le tracé réalisé a été en amont nettoyé par les bénévoles, pour éviter de tomber par exemple sur des arbres dans l'eau", ajoute Bruno Hély.

"Des spots dignes des championnats de France ou d'Europe"

Des conditions, vous l'aurez compris, exceptionnelles qui attirent même des professionnels. L'Argentanais Charles Ferrion, champion du monde de canoë monoplace en 2023 en Allemagne, est venu tester le spot. "C'est un beau terrain de jeu. Cela pourrait être une rivière qu'on peut retrouver sur les compétitions nationales ou même internationales, c'est top de jouer avec les éléments de la rivière, les cailloux, les vagues, les arbres, C'est hyper cool. C'est là où on prend le plus de plaisir, le plus de vitesse sur l'eau. On joue vraiment avec les éléments que la rivière nous propose".

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