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Au Mans, une trentaine d'étudiants en droit et éco-gestion mobilisés pour réclamer plus d'enseignants

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Des étudiants en cursus de droit et d'éco-gestion veulent interpeller l'Université sur le manque de professeurs dans leurs filières. Ils estiment le fonds de dotation du Ministère insuffisant pour assurer le bon déroulé des cours dans cette université.

Les membres de l'association des étudiants en droit, économie et gestion (Aedej) a appelé à une mobilisation pour dénoncer le manque de moyens dans leurs cursus Les membres de l'association des étudiants en droit, économie et gestion (Aedej) a appelé à une mobilisation pour dénoncer le manque de moyens dans leurs cursus
Les membres de l'association des étudiants en droit, économie et gestion (Aedej) a appelé à une mobilisation pour dénoncer le manque de moyens dans leurs cursus © Radio France - Philippine Oisel

C'est une mobilisation inédite pour les étudiants de la faculté de droit du Mans. C'est l'Aedej, l'association des étudiants en droit et en éco-gestion, qui a lancé cet appel au rassemblement. Pour la première fois, ils se sont réunis mardi 4 avril sur l'heure de midi devant l'université pour réclamer plus de professeurs. Il manque notamment de chargés de TD, en licence. Les étudiants craignent que la qualité de la formation n'en pâtisse.

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"Pas assez de profs pour surveiller les épreuves"

Récemment, Hugues Sanson, étudiant en L3 de droit,  a encore constaté le manque de professeurs dans son cursus : "on a eu trois partiels, pendant cinq heures. On ne pouvait pas espacer les épreuves car il n'y avait pas assez de profs pour surveiller", explique l'étudiant. Cette situation, il l'a également constaté toute l'année et les précédentes : les groupes de TD sont surchargés et les professeurs se mettent à assurer des cours en plus de celui dans lequel ils enseignent habituellement. "Par exemple, j'ai un prof spécialisé en droit privé, qui nous donnait cours cette année en droit public", ajoute-t-il.

"Un taux d'encadrement dramatique pour les enseignants chercheurs", d'après le doyen de la faculté

"En moyenne, il y a trois professeurs sur 100 pour encadrer les étudiants, là où le taux est de 8 à 9 % dans d'autres filières", explique Pierre-Louis Boyer. "Les enseignants-chercheurs se mettent à faire aussi de l'administratif, à chercher des vacataires, ce qui prend du temps sur leur temps de recherche", ajoute l'enseignant en histoire du droit. Cette situation existe aussi dans d'autres universités, comme à Nantes, où certains professeurs se trouvent "dans des situations médicales compliquées", comme des burn out.

Les étudiants de l'association Aedej ont lancé une pétition à destination de la rectrice de l'académie de Nantes, Katia Béguin, et de la ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau. Elle a pour l'instant recueilli un peu plus de 100 signatures.

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