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L'université du Mans en déficit : "Tous les personnels qui sont en poste resteront", affirme le président

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L'université du Mans a terminé l'année 2023 avec près de 6 millions d'euros de déficit. Son budget 2024 a été voté au mois de janvier, mais il n'est pas en règle car sa masse salariale représente une part trop importante.

L'université du Mans a bouclé l'année 2023 avec un déficit de 6 millions d'euros. L'université du Mans a bouclé l'année 2023 avec un déficit de 6 millions d'euros.
L'université du Mans a bouclé l'année 2023 avec un déficit de 6 millions d'euros. © Radio France - Lucie Amadieu

Le président de l'université du Mans, Pascal Leroux, tente d'éteindre l'incendie. Après le vote du budget 2024 au mois de janvier, la FSU exprime des craintes concernant son équilibre. En effet, la masse salariale représente 88% de ce budget de 117 millions d'euros. Un pourcentage qui dépasse le seuil de tolérance fixé par le rectorat à 83%. "On subit directement les impacts de non-compensation de l'État sur les questions de point d'indice", mais aussi la prime pouvoir d'achat et la hausse de prix de l'énergie, explique Pascal Leroux qui ajoute que toutes les recettes n'ont pas été notées dans le budget initial. De plus, la Région a retiré sa subvention.

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Pour Vincent Blin, gestionnaire en ressources humaines à l'université, membre du conseil d'administration et syndiqué à la FSU, Pascal Leroux ne va pas assez loin. "Le président a donné des pistes pour limiter le poids de la masse salariale sur le budget de l'établissement, c'est de l'ordre de 50.000 euros par-ci, 100.000 euros par là", rapporte le syndicaliste. "Éviter les dépenses de masse salariale, c'est certainement pas des licenciements, il l'a dit, on espère qu'il tiendra sa parole, mais si ce ne sont pas des licenciements, ce seront des non-reconductions de contrats pour les personnels", estime-t-il.

"Une menace sur l'enseignement et la recherche"

Plus de 500 contractuels travaillent à l'université du Mans, notamment dans les services techniques et administratifs nécessaires au bon fonctionnement de l'établissement. "Possiblement le 31 août, ils n'auront pas de contrats au 1er septembre, on juge cette situation dramatique et questionnante étant donné que M. Leroux a été élu avec un mot d'ordre de bien-être au travail", s'indigne Vincent Blin. Le président de l'université s'en défend. Il affirme que "tous les personnels qui sont en poste resteront".

La FSU dénonce "une menace sur l'enseignement et la recherche". Le syndicat craint que l'université ne ferme des filières à faible effectif, comme certains masters suivis seulement par une dizaine d'étudiants. "Ce qui risque de se passer, c'est qu'on n'ait plus assez de personnel pour assurer les cours qui sont pourtant inscrits dans les maquettes", s'inquiète Jean-Philippe Melchior, professeur de sociologie à l'université du Mans syndiqué à la FSU. Pour Pascal Leroux, l'évolution des formations "fait partie de la vie normale de l'université".

Un budget rectificatif dans les prochaines semaines

Le président de l'université du Mans veut continuer la "transition" symbolisée notamment par la création d'un deuxième campus, près de la gare. Il affirme que ce projet n'est pas remis en cause par les problèmes de trésorerie.

Dans le courant du mois de février, Pascal Leroux va présenter un premier budget rectificatif pour l'année 2024. Contrairement au budget initial, il n'est pas obligé de le faire voter par le conseil d'administration, mais il assure qu'il le leur soumettra quand même.

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