Une pétition lancée par des parents d’élèves landais pour empêcher la fermeture d'une classe

Les parents dont les enfants sont scolarisés à Pujo-le-Plan et Saint-Cricq-Villeneuve, craignent une fermeture de classe très prochaine. Le week-end dernier, ils ont publié une pétition qui a déjà recueilli 322 signatures. Dans ces deux communes des Landes de 500 habitants, l'Éducation Nationale a mis en place un système de regroupement scolaire. Les écoles se répartissent les élèves, de la maternelle au primaire. Ça évite aux parents d’aller jusqu’à Mont-de-Marsan pour les amener à l'école.   

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Un taux de remplissage des classes en dessous de la moyenne départementale 

Dans ce regroupement scolaire, le taux de remplissage des classes n'est que de 18 élèves. Idéal pour les enfants, mais loin de la moyenne départementale. Dans le reste des Landes, il y a 24 élèves par classe. De quoi motiver l'académie de Mont-de-Marsan à revoir sa carte scolaire… ce que veulent à tout prix éviter les élèves, et les parents des deux écoles.

18 élèves par classe : idéal pour les enfants

Léa, 8 ans, rentre dans son école de Pujo-le-Plan, tout sourire. Dans sa classe de CE1, ils ne sont que 18 élèves. Un faible taux de remplissage, qui permet à son institutrice de faire du travail individuel avec chacun d’entre eux.

"Elle vient tout le temps nous aider, et parfois, elle donne des indices”, explique Léa. “ Si une classe part [ferme, ndlr], la maîtresse ne pourra plus être avec nous, car il y aura plein d'élèves à surveiller !”, poursuit, lucide, la jeune fille.

"J'en ai presque la larme à l'œil" 

Devant le portail de l’établissement, Jean-Noël montre à son fils les banderoles avec écrit au fluo, “École en danger”. Pour ce papa d'un garçon épileptique, l'évocation d'une fermeture de classe lui provoque des frissons. “Ça serait vraiment très pénalisant s’il se retrouvait dans une classe bondée. J’en ai presque la larme à l’œil”, confie t-il, avec émotion. Si une classe ferme, il craint que son fils ne soit plus pris en charge correctement.

Si une maîtresse venait à partir, certains parents se tourneraient vers un établissement privé. C'est ce que veut éviter Virginie Duhard, représentante des parents d'élèves. “On ne sait jamais !”, prévient-elle. “Le but, c'est justement de maintenir les petites écoles de qualité dans les villages”, ajoute la maman. Pour elle, "dynamiser les villages passe par les écoles". 

L'avenir des quatre classes suspendu à la décision d'une seule famille

L'Académie de Mont-de-Marsan assure que rien n'est encore décidé. Pour conserver les quatre classes ouvertes, les deux écoles devront accueillir au minimum 80 élèves à la rentrée prochaine. Or, en novembre 2021, lors du dernier recensement, seulement 72 élèves étaient inscrits.

“Il va y en avoir d’autres ! ” veut croire Ghislaine Buclon, maire de Saint-Cricq-Villeneuve. Selon elle, deux nouveaux enfants sont arrivés en cours d’année dans le village. De plus, deux autres familles ont prévu de s’installer prochainement à Saint-Cricq-Villeneuve. Autrement dit, à la rentrée  de septembre, il devrait bien y avoir 81 élèves. Soit assez pour garder les classes ouvertes. Mais ces estimations sont fragiles. Il suffit qu’une seule famille décide de déménager pour que la fermeture de classe soit actée.

La direction académique de Mont-de-Marsan se prononcera ce mardi 1er février, lors d’un conseil technique, pour définir la nouvelle carte scolaire de la rentrée 2022.