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Une nouvelle consultation destinée aux enfants co-victimes de violences conjugales a ouvert à l'hôpital d'Évreux

Le centre d'accueil des victimes situé à l'hôpital d'Évreux (Eure) a ouvert fin novembre 2023 une consultation spécifiquement dédiée aux enfants co-victimes de violences conjugales. Un dispositif encore très rare en France, inédit en Normandie.

Le Caseva est situé au sein de l'hôpital d'Evreux (Eure) Le Caseva est situé au sein de l'hôpital d'Evreux (Eure)
Le Caseva est situé au sein de l'hôpital d'Evreux (Eure) © Radio France - Bénédicte Robin

Le centre d'accueil spécialisé de l'Eure pour les victimes (Caseva) situé au sein du centre hospitalier Seine-Eure à Évreux (Eure) a ouvert fin novembre 2023 une nouvelle consultation spécifiquement dédiée aux enfants co-victimes de violences conjugales. Jusqu'à récemment, et parfois encore aujourd'hui, les enfants étaient considérés comme témoins des violences subies par leur parent victime d'un conjoint violent. En réalité, ce sont des "co-victimes", insiste Valérie Gall, docteure en psychologie, coordonnatrice du Caseva et à l'initiative de cette nouvelle consultation.

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"Il est rare qu'on demande à un enfant co-victime comment il va, qu'on propose de faire un point sur sa santé physique, psychologique, sur son environnement social", explique Valérie Gall, alors que "60% des enfants co-victimes de violences conjugales développent des troubles de stress post-traumatiques."

Une consultation globale

Cette consultation qui se déroule une demi-journée par semaine, le vendredi après-midi, permet d'accueillir trois ou quatre enfants maximum. Chacun voit un pédiatre, une psychologue, une assistance sociale afin de faire le point sur sa santé globale. Les professionnels se réunissent ensuite pour faire le point et faire des recommandations pour l'enfant. Depuis le mois de novembre, une vingtaine d'enfants ont ainsi été vus lors de ces consultations et plus de 130 recommandations ont été faites les concernant pour des prises en charge notamment psychologiques. Le Caseva manque de place pour ouvrir sa consultation sur une journée entière plutôt qu'une demi-journée et discute à ce sujet avec la direction de l'hôpital. Ses rendez-vous, à ce jour, sont complets jusqu'au mois de juin.

"On s'attendait à ce qu'il y ait des besoins mais pas à ce qu'ils soient aussi énormes que cela", souligne Valérie Gall. Pour la psychologue, la prise en charge des enfants co-victimes est encore trop peu développée. Elle s'est nettement améliorée pour les victimes mais reste encore trop confidentielle pour leurs enfants.

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Un futur programme pour tenter de soigner la parentalité abîmer

Parallèlement, cette consultation a permis de se rendre compte de "manière criante de troubles de la parentalité. On voit souvent des mamans qui sont désarmées, perdues parce qu'elles ont été rabaissées, discréditées. Les violences conjugales perturbent le lien mère-enfant", détaille Valérie Gall, qui est en train de réfléchir à développer un programme pour "soigner cette relation mère-enfant". Elle espère pouvoir déployer ce programme d'ici la fin de l'année 2024.

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