Passer au contenu
Publicité

Une association cherche des particuliers pour héberger des victimes de violences conjugales dans les Hauts-de-France

Par

L'association "Un abri qui sauve des vies" cherche des volontaires pour héberger des personnes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales dans les Hauts-de-France. Des particuliers et professionnels bénévoles leur mettent un canapé-lit ou une chambre à disposition et gratuitement.

L'association "un abri qui sauve des vies" recherche des particuliers pour héberger des victimes de violences conjugales et intrafamiliales dans la région L'association "un abri qui sauve des vies" recherche des particuliers pour héberger des victimes de violences conjugales et intrafamiliales dans la région
L'association "un abri qui sauve des vies" recherche des particuliers pour héberger des victimes de violences conjugales et intrafamiliales dans la région © Radio France - Romane Porcon

Comment éloigner les victimes de violences conjugales ou intrafamiliales de leurs agresseurs ? L'association "Un abri qui sauve des vies" propose de les aider en leur offrant une solution hébergement gratuit chez des bénévoles. L'idée est née en 2020, pendant le premier confinement, face au manque de places en hébergement d'urgence pour les victimes dans les Hauts-de-France.

Publicité

En quatre ans, 172 personnes ont été hébergées par des "abritants"

Ce jeudi 21 mars, l'association a lancé son antenne Hauts-de-France, à Marcq-en-Barœul, dans la métropole lilloise. L'objectif se faire connaitre dans la région et trouver de nouveaux "abritants" pour héberger des victimes. Pour l'instant, l'association en compte 400 en France. "L'abritant c'est un particulier qui met à disposition gratuitement une partie de son logement, ça peut être un canapé lit ou une chambre, détaille Aurore Feret est Responsable Développement pour l'association*. On a une base de données avec tous les 'abritants' sur le territoire et quand on a un besoin, nos bénévoles* les appellent et étudient les disponibilités. Notre rôle, c'est d'organiser cet hébergement."

Depuis le lancement de l'association, 172 personnes ont été hébergées chez des particuliers, comme cette femme qui a accepté de témoigner anonymement au micro de France Bleu Nord : "J'ai été victime de violence conjugale, je n'ai aucune famille ici. J'ai été d'hôtel en hôtel pendant un mois avec ma fille." Sauf qu'un jour, l'association "Un abri qui sauve des vies" la contacte : "Ils m'ont dit qu'une femme pouvait m'héberger chez elle. J'ai hésité ce n'est pas facile d'habiter chez des gens qu'on ne connait pas. J'ai eu peur."

"Maintenant j'ai un studio, et je sens que je vis"

Elle accepte finalement la proposition de Chloé : une chambre pour elle et sa fille dans la métropole lilloise : "Elle était très gentille, nous a accueilli pendant 15 jours. Elle nous a donné une chambre pour ma fille et moi. Au début chacun était dans son coin et à la fin on était comme une famille. On mangeait ensemble, on rigolait, c'est comme si on était chez nous" Désormais, cette femme nordiste habite dans son propre studio avec sa fille.

Chloé continue, de son côté, d'héberger régulièrement des victimes de violences conjugales : "Je commence par abriter dix jours. Souvent ces femmes sont fatiguées, elles ne sont pas à la maison en train de dormir toute la journée, bien au contraire, elles partent tôt le matin et rentrent tard le soir, elles font des démarches pour s'en sortir. Au moins, elles ont un toit, elles sont en sécurité, et c'est un lieu bienveillant. Le but c'est qu'elles redeviennent indépendantes et libres dans leur vie."

"Ça ne nous coûte rien et ça peut changer la vie des victimes"

D'autres, comme Caroline, se sont lancé plus récemment dans cette aventure. Cette mère de famille habite à Marcq-en-Barœul dans la métropole lilloise et a découvert, il y a six mois, l'existence de l'association via une annonce sur Facebook. "Ça m'a touché quand j'ai vu le message de cette famille qui ne trouvait pas d'hébergement. Je me suis dit qu'il est hors de question qu'une personne victime de violences conjugales soit obligée de rentrer chez elle parce qu'il n'y a pas de solution d'hébergement."

Elle décide donc de mettre à disposition son canapé-lit dans son salon. "Au début, j'étais gênée parce qu'on n'a pas de chambre d'amis. On va proposer seulement un canapé-lit mais ce qui compte c'est d'avoir un hébergement. C'est une très belle expérience pour nous et pour nos enfants, ça les sensibilise. Ça ne nous coûte rien et ça peut changer la vie des victimes", explique-t-elle.

Si vous souhaitez vous aussi devenir abritant, vous pouvez contacter l'association sur le site unabriquisauventdesvies.fr

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined