Un recours va être déposé contre le permis de construire d'un parc photovoltaïque à Levens

Elle compte bien se battre jusqu'au bout. Ariane Masséglia est présidente de l’association Les Perdigones et elle multiplie les actions pour que le projet de parc photovoltaïque à Levens n'aboutisse pas. Elle compte déposer un recours contre la décision du préfet des Alpes-Maritimes de valider le permis de construire : "Maintenant, c'est la justice qui va se prononcer".

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Ariane Masséglia se base notamment sur l'avis défavorable concernant ce projet rendu par le conseil national de protection de la nature, ainsi que sur celui, négatif également, du commissaire enquêteur : "Pour pouvoir construire sur ce site, il faut forcément détruire des espèces protégées. Beaucoup d'oiseaux, de chauves-souris, avec les travaux, on va les déranger pendant la nidification et c'est ainsi qu'on détruit des espèces."

"Un danger pour la population"

Selon Ariane Masséglia, le risque ne concerne pas que les animaux : "Il y a un danger pour la population également. Le village de Baus Roux se trouve juste en dessous du mont Arpasse. Cinq hectares de panneaux solaires, c'est l'équivalent de cinq hectares de béton. Dès qu'il va pleuvoir, ça va tomber à la verticale sur Baus Roux. Enfin, pourquoi aller déranger la nature alors que l'on peut très bien mettre des panneaux solaires ailleurs que sur un espace naturel ?"

"Aucun risque pour les habitants, comme pour les animaux"

Le maire de Levens, Antoine Véran porte ce projet depuis 2017. Il connaît les critiques et y répond point par point : "On a pris toutes les précautions pour la faune et la flore. Les oiseaux, animaux, espèces protégées, nous n'allons pas leur faire de mal. Au contraire nous avons monté toute une structure pour garder la biodiversité. Il n'y a aucun risque pour les habitants qui vivent en dessous du mont Arpasse.

Le photovoltaïque est l'avenir pour nos enfants et petits-enfants. À Levens, 7000 foyers seront ainsi alimentés par ces panneaux photovoltaïques. Les oppositions nous font perdre un temps précieux. Dans un autre pays, on aurait mis un an pour avoir les panneaux photovoltaïques alors qu'en plus sur ce terrain, il y a déjà des pylônes, l'homme a déjà construit dessus."

Ce projet est situé en pleine nature, au sommet du mont Arpasse. Il devrait coûter au total près de 12 millions d'euros.
Deux personnes seront embauchées à l'année. L'association, elle, a lancé une cagnotte pour la soutenir dans ses batailles