Très gros dispositif policier à Amiens pour 250 manifestants à l’appel national des gilets jaunes

Les gilets jaunes avaient lancé un appel national à manifester ce samedi après-midi, à Amiens, ciblée comme étant la ville d'Emmanuel Macron. La préfecture s'attendait à l'arrivée de manifestants d'autres départements, et notamment de Paris. Elle craignait des débordements.  Finalement, seuls 250 personnes ont répondu présent dans le calme, entourés par un très gros dispositif de police : quatre compagnies de CRS, au moins, et un escadron de gendarmes mobiles.

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21 interpellations en marge de la manifestation

Les autorités avaient interdit toute manifestation dans le périmètre du centre-ville élargi, une première à Amiens. Elle avait seulement autorisé un "rassemblement statique" sur l'esplanade de la citadelle, encadrée de tous côtés par des cars de CRS qui ont installé des grilles anti-émeutes sur une des rues. Selon la préfecture, 52 personnes ont été verbalisées en marge du cortège pour avoir manifesté dans le périmètre interdit par la préfecture.

232 contrôles ont été effectués sur les principaux axes de circulation avant le rassemblement, indique la préfecture. Les contrôles aux entrées d'Amiens et après la fin du cortège ont donné lieu à 21 interpellations, notamment "pour port de matériels prohibés par arrêté préfectoral (masques de protection, armes blanches, fumigènes)", indique la préfecture. L'arrêté interdisait notamment les casques de vélo et autres masques respiratoires, ce qui a surpris beaucoup de manifestants venus de l'extérieur. 

Pas de débordement à la citadelle, mais des "manifestations interdites"

"On relève des jets de pétards et de liquide à l’encontre des forces de l’ordre qui ont riposté", écrit la préfecture dans un communiqué, mais selon le reporter de France Bleu Picardie sur place, un seul tir de lacrymogène a été tiré sur le rassemblement lorsque les CRS ont voulu les faire évacuer la chaussée de la route devant le parvis de la citadelle. 

La bibliothèque universitaire de l'UPJV Cathédrale, la seule ouverte le samedi matin, est restée fermée sur arrêté du président de l'université, "au regard des manifestations prévues ce jour" et en raison de "dégradations commises sur les sites universitaires". Des tags ont notamment été inscrits sur les murs du bâtiment.