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Trois nouveaux drones pour épauler les sapeurs-pompiers de la Manche dans leurs interventions

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C'est un outil qui devrait permettre aux pompiers de la Manche de gagner en efficacité dans leurs interventions. Trois drones rejoignent l'activité professionnelle du SDIS 50. Ils ont été présentés au Service Départemental d'Incendie et de Secours de la Manche (Saint-Lô) ce lundi 22 avril.

L'un des trois drones du SDIS 50 L'un des trois drones du SDIS 50
L'un des trois drones du SDIS 50 © Radio France - Louis Fontaine

Les pompiers de la Manche se dotent de trois nouveaux drones dernier cri. Le SDIS 50 en avait déjà un en sa possession depuis 2018, à Saint-Lô. Il s'agissait de la deuxième génération de la marque Mavic. Ces trois drones (Mavic 3t) sont équipés d'une caméra thermique haute révolution. Ils seront dispatchés entre l'état-major de Saint-Lô, le centre de secours principal d'Avranches et celui de Cherbourg. Des outils d'intervention à la pointe de la technologie, d'une valeur de 15.500 euros HT, que le fonds vert (dispositif du gouvernement pour accélérer la transition écologique) a financé à hauteur de 80%.

Gain de temps et multifonctionnalité

Les sapeurs-pompiers doivent respecter un cahier des charges pour faire voler ces drones : "On peut voler partout, mais lorsqu'on vole, je demande à ce que mes pilotes préviennent la gendarmerie, qu'elle sache que c'est bien un drone des pompiers qui est sur place à ce moment-là. Il faut d'ailleurs déclarer chaque vol. Quant aux images, nous n'avons pas le droit de les conserver plus de sept jours", détaille le lieutenant Christophe Potier, responsable de l'unité opérationnel spécifique reconnaissance aérienne au SDIS 50.

Cet outil technologique réglementé va permettre aux pompiers, selon le sinistre, de mieux se déployer au sol, mais surtout, d'être plus efficace : "Ça nous donne beaucoup de renseignements, ça peut aider le commandant des opérations de secours par rapport à certaines interventions. Je pense par exemple à un feu dans un quartier, dans un vieux quartier d'une commune où on aurait des cheminements compliqués. La vue aérienne permet de choisir le meilleur cheminement en fonction de la direction du feu et des fumées."

  • Vitesse maximum : 70 km/h
  • Hauteur de vol maximum : 120 mètres
  • Utilisable à une portée de 1 km, hors agglomération
  • 45 minutes d'autonomie
  • Caméra diurne, grand angle, caméra thermique
L'écran de pilotage permet au télépilote d'avoir une vision nette et sans contraintes.
L'écran de pilotage permet au télépilote d'avoir une vision nette et sans contraintes. © Radio France - Louis Fontaine

L'atout : la caméra thermique

"Le drone sera précieux sur les interventions de grande ampleur, les incendies, des feux industriels, des recherches de personnes également, vu qu'on a une caméra thermique intégrée. On peut paramétrer une plage de température et dès qu'il va détecter une température dans cette plage, on aura un signal sonore. Après, on peaufine la recherche de la zone", poursuit le lieutenant manchois.

Sur le département de la Manche, trois télépilotes sont à ce jour opérationnels et formés pour piloter ces drones. Une formation de quinze jours est nécessaire. L'objectif du SDIS 50 est maintenant de former plusieurs sapeurs-pompiers afin d'avoir des télépilotes disponibles 7 jours sur 7, 24h24 et couvrir l'entièreté du territoire manchois.

Dimitri Bisbos, Christophe Potier et Pierre Dugueperoux sont les trois pompiers télépilote du département.
Dimitri Bisbos, Christophe Potier et Pierre Dugueperoux sont les trois pompiers télépilote du département. © Radio France - Louis Fontaine

Rappelons que les sapeurs-pompiers du département ont effectué 42.293 interventions en 2023. Le SDIS 50 compte 2.451 agents dont 319 pompiers professionnels.

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