Trafic de cocaïne : 15 douaniers et du matériel supplémentaires dès la rentrée au port du Havre

Alors que les saisies de cocaïne ont été multipliées par cinq en Europe entre 2010 et 2022, le gouvernement dote les douanes françaises de moyens supplémentaires. En déplacement au Havre ce jeudi 7 mars, Thomas Cazenave, le ministre délégué chargé des Comptes publics, a annoncé la création de 15 postes de douaniers au Havre à la rentrée de septembre et l'installation de nouveaux équipements de contrôle sur le port.

Le port du Havre est la principale porte d'entrée française de la cocaïne. Plus de 10 tonnes y ont été saisies en 2022 selon la Jirs de Lille (Juridiction interrégionale spécialisée dans les trafics de drogue). "Il est important de garantir la sécurité du plus grand port de France", a rappelé le ministre.

Pour y faire face, le ministère de l'économie renforce les moyens des douanes ports français, qui totalisent 80% des saisies de drogue sur le territoire national. Après un déplacement en décembre à Dunkerque, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave s'est rendu au Havre ce 7 mars pour annoncer des moyens supplémentaires pour les douanes qui arriveront après les Jeux Olympiques de Paris.

Plus de douaniers, plus de matériel

En premier lieu, les effectifs seront renforcés au Havre avec 15 douaniers supplémentaires, afin de renforcer les dispositifs de surveillance. Ils viendront renforcer la centaine de douaniers déjà présents.

Les douanes du port du Havre vont aussi bénéficier d'un scanner mobile de containers. Pouvant se déplacer dans le port, il peut contrôler six fois plus de containers que les scanners fixes, jusqu'à 70 par jour. Contrairement au scanner actuel, qui est un hangar où il faut acheminer les camions, le scanner mobile est une camionnette qui se glisse entre les containers et scanne un côté en une minute.

Par ailleurs, les douanes du Havre vont bénéficier de quatre nouveaux Lapi (Lecteurs automatisés des plaques d'immatriculations)n pour mieux cibler les marchandises.