Taxe lapin : "un moyen dissuasif" pour Pierre-Louis Hélias, médecin généraliste à Besançon

Une taxe pour les patients qui posent un lapin à leur médecin, la mesure a été annoncée il y a deux semaines par Gabriel Attal, le gouvernement y travaille. Selon les syndicats de médecins il y aurait ainsi trente millions de consultations perdues chaque année. "Ça pourrait en tout cas être dissuasif" estime Pierre-Louis Hélias, médecin généraliste à Besançon.

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"De très longs délais d'attente" - Pierre-Louis Hélias

"Ce n'est pas le bon moment de laisser des rendez-vous vacants car il y a parfois de très longs délais d'attente, même chez les généralistes", rappelle le vice-président du collectif Médecins pour demain. "Mais que faire de cette taxe ? C'est à discuter. Les montants pourraient être réaffectés soit pour la Sécurité sociale, soit pour financer des consultations dans les déserts médicaux", imagine-t-il encore.

"Quand je me suis installé, c'était régulièrement des gens que je n'avais jamais vus qui prenaient rendez-vous chez moi et qui ne se présentaient jamais. Mais aujourd'hui que j'ai une patientèle d'habitués, je suis passé de 12% à 2 ou 3% de rendez-vous non honorés, ce qui reste tout de même conséquent" constate le jeune praticien.

Une consultation de 35 euros, ajustée à l'inflation

Autre actualité, la revalorisation de la consultation à 30 euros, l'Assurance maladie s'y est dite favorable la semaine dernière. "C'était le préalable à la réouverture des négociations y compris pour le syndicat MG France", précise Pierre-Louis Hélias.

"Mais on va signer pour les cinq prochaines années, il faut donc anticiper pour inciter les jeunes médecins à s'installer, et là c'est clairement insuffisant pour s'investir dans son cabinet. Pour nous le minimum acceptable pour donner aux médecins les moyens de soigner correctement leurs patients serait une consultation de 35 euros, ajustée à l'inflation" estime encore le vice-président du collectif Médecins pour demain.

"A terme, il faudrait que cela rejoigne la moyenne européenne, entre 45 et 50 euros", espère Pierre-Louis Hélias. Son interview est à retrouver ici en intégralité.