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Syrie : 15 femmes et 32 enfants rapatriés en France ce mardi

Par
  • France Bleu

15 femmes et 32 enfants sont arrivés en France ce mardi matin depuis la Syrie, où ils étaient détenus dans les camps de prisonniers jihadistes, indique le ministère des Affaires étrangères.

Il reste une cinquantaine de femmes et une centaine d'enfants français en Syrie. Il reste une cinquantaine de femmes et une centaine d'enfants français en Syrie.
Il reste une cinquantaine de femmes et une centaine d'enfants français en Syrie. © Maxppp - Jean-François FREY

Ce mardi matin, un avion s'est posé sur le tarmac de l'aéroport de Villacoublay dans les Yvelines, avec à son bord 15 femmes et 32 enfants en provenance de Syrie. Ils ont été rapatriés depuis des camps de prisonniers jihadistes situés dans le nord-est du pays, précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

À bord de cet avion, une jeune orpheline de 19 ans emmenée par ses parents en Syrie à l'âge de 11 ans, ou encore une jeune femme âgée aujourd'hui de 24 ans, arrivée en Syrie à l'âge de 15 ans.

À leur arrivée en France, les enfants ont été emmenés dans un hôpital avant d'être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Les femmes ont toutes été placées en garde à vue avant d'être mises en examen.

"La France a renoncé à rapatrié au cas par cas, comme elle l'a fait pendant des années. C'est déjà un immense progrès, a salué sur franceinfo l'avocate Marie Dosé. Enfin, elle se résout à ne plus choisir les enfants qu'elle rapatrie, en tous cas à ne plus rapatrier au cas par cas les enfants les plus fragiles ou les plus isolés, comme elle a assumé de le faire pendant des années. Elle rapatrie aujourd'hui des enfants avec leurs mères. C'est déjà ça."

"Il a fallu pour cela qu'elle soit condamnée", souligne-t-elle toutefois. Après le Comité des droits de l’enfant et la Cour européenne des droits de l’homme, le Comité contre la torture de l’ONU a samedi à son tour condamné le choix de la France de ne pas avoir rapatrié ses ressortissants avant.

Marie Dosé rappelle aussi qu'"il en reste beaucoup. Avec ce rapatriement, il reste malgré tout une centaine d'enfants, et il reste une cinquantaine de femmes". Elle appelle donc à "continuer" et "pour toutes les femmes qui, très clairement, expliquent que non, elles ne veulent pas être rapatriés et ne veulent surtout pas que leurs enfants soient rapatriés, avec ou sans elles, je crois qu'il faut absolument se passer de leur consentement. À un moment donné, la France est aussi là pour protéger les enfants de leur mère. Ces enfants sont français (...) il faut protéger les enfants des mères qui décident fermement que leurs enfants resteront derrière des barbelés en zone de guerre."

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