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Stations-service E-Leclerc accusées en Gironde : "pas de traces d'eau" dans les cuves, selon Michel-Edouard Leclerc

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Michel-Edouard Leclerc a assuré ce jeudi sur franceinfo qu'il n'y avait "pas de traces d'eau" dans les cuves dans trois stations-service de l'enseigne pointées du doigt en Gironde. Le président du groupe Leclerc réagit alors que des automobilistes déplorent des pannes après un plein d'essence.

Michel-Édouard Leclerc, président du groupe E.Leclerc (photographie d'illustration). Michel-Édouard Leclerc, président du groupe E.Leclerc (photographie d'illustration).
Michel-Édouard Leclerc, président du groupe E.Leclerc (photographie d'illustration). © Maxppp - Stéphane Geufroi

Alors que de nombreux automobilistes déplorent depuis plusieurs jours, sur les réseaux sociaux, de sérieuses pannes après un plein d'essence dans certaines stations-service Leclerc de la région bordelaise, et accusent l'enseigne d'avoir mélangé le carburant avec de l'eau, Michel-Edouard Leclerc a réagi ce jeudi matin sur franceinfo. "Pour le moment, il n'y a pas de traces d'eau, il y a encore des investigations à faire mais les sondes ne montrent pas de traces d'eau", a assuré le président du comité stratégique du groupe Leclerc. Michel-Edouard Leclerc souligne que "chaque centre E.Leclerc est tenu à un cahier des charges" et le répète "il n'y a pas d'eau".

Michel-Edouard Leclerc précise qu'à Sainte-Eulalie, l'une des stations incriminées avec celles d'Ambarès-et-Lagrave et Talence, 25 "vraies gens ont dit qu'ils avaient des problèmes" et ont contacté l'enseigne, avant de relativiser :"Sainte-Eulalie, c'est 3 000 pleins par jour, c'est 25 personnes qui ont pris dans plusieurs cuves". Le président du comité stratégique du groupe Leclerc ne nie pas qu'il puisse y avoir "ici ou là un problème de sur-humidité dans une cuve, un problème humain de mauvais versement" alors que 450 000 pleins sont faits chaque jour dans les stations-service de son groupe.

Une manœuvre pour discréditer les enseignes E.Leclerc ?

Dans son interview sur franceinfo ce jeudi, Michel-Edouard Leclerc a aussi mis en cause les garagistes qui ont trouvé de l'eau dans le réservoir de certains véhicules. Il soutient que les garagistes avec "une station-service concurrente" ont "tendance à dire que si c'est moins cher chez Leclerc c'est que ce n'est pas le même carburant" avant d'ironiser : "ça fait 40 ans que j'entends ça". Mais il soutient : "c'est vraiment le même carburant [...] Aujourd'hui, l'essence en France est banalisée, ça vient du même dépôt". Il précise que les centres Leclerc sont les "moins chers", "avec peut-être trois ou quatre centimes de marge".

Dans cette affaire du carburant potentiellement coupé à l'eau, le président du comité stratégique du groupe Leclerc voit une manœuvre pour discréditer les enseignes E.Leclerc. "On s'est tous posé la question chez nous, du terrain, au siège, de savoir si c'était un 'scud' qu'on nous envoyait, sachant qu'on allait peut-être devoir faire des opérations à prix coûtant et pour nous discréditer par avance."

L'indemnisation des automobilistes en colère

Michel-Edouard Leclerc a également assuré ce jeudi sur franceinfo que l'indemnisation des clients ayant rencontré des problèmes dans certaines stations-service n'est pas un problème à condition qu'ils "soient documentés". Il n'est pas question, selon lui, de prendre en compte tous ceux "qui se plaignent sur Facebook".

De leur côté, les automobilistes victimes de panne s'organisent et envisagent des poursuites judiciaires. Certains en ont pour plusieurs milliers d'euros de réparation sur leur véhicule. C'est le cas de Jean-Claude Lattès qui avait fait le plein le 2 avril à la station de Sainte-Eulalie avant de tomber en panne. "J'ai fait un devis et il y en a pour 4.000 à 5.000 euros, a t-il expliqué à France Bleu Gironde. On a contacté un avocat à Libourne. On est environ 70 personnes et on va se rassembler pour qu'on puisse être indemnisé pour les réparations de nos véhicules."

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