Problèmes d'eau dans l'essence de certaines stations bordelaises : les automobilistes veulent obtenir réparation

Un voyant "panne moteur" qui s'allume et une voiture qui cale, voire impossible à démarrer, les témoignages se multiplient sur différents groupes Facebook de l'agglomération de Bordeaux. Tous rapportent de sérieuses pannes, après avoir fait le plein dans des stations services du groupe Leclerc. Trois principales communes seraient concernées : Sainte-Eulalie, Ambarès-et-Lagrave et Talence.

Des réparations très coûteuses

Depuis le 6 avril, Vanessa Oupa n'a plus de voiture. Après un plein d'essence à la station Leclerc d'Ambarès, cette habitante est tombée en panne le lendemain matin et il y a quelques jour le verdict est tombé : trois des quatre injections sont à changer, au minimum. La faute à de l'eau dans son réservoir. Mais à 400 euros la pièce, Vanessa ne peut pas se permettre d'avancer les frais. Son véhicule est donc immobilisé.

Un témoignage récurrent parmi les victimes de cette panne. "J'ai fait un devis et il y en a pour 4.000 à 5.000 euros", déplore Jean-Claude Lattès qui avait lui fait le plein le 2 avril à la station de Sainte-Eulalie avant de tomber en panne. L'automobiliste va devoir changer tout le système de distribution de sa voiture. Alors face aux sommes importantes à engager, l'organisation se met en place.

Les automobilistes s'organisent pour obtenir réparation

Du côté de l'enseigne Leclerc, on indique que les analyses effectuées sur les cuves d'essence des stations d'Ambarès et Sainte-Eulalie n'ont pas montré d'eau et que celles de Talence sont toujours en cours. Les automobilistes ont rempli un formulaire de l'enseigne pour signaler leur situation. Certains ont ensuite reçu un coup de téléphone pour leur dire qu'il n'y avait "pas de problème d'eau et qu'il fallait faire les réparations", quand d'autres ne savent pas encore s'ils seront indemnisés.

Alors sur les réseaux sociaux, les consommateurs s'organisent et envisagent des poursuite judiciaires. "On a contacté un avocat à Libourne, explique Jean-Claude Lattès. On est environ 70 personnes et on va se rassembler pour qu'on puisse être indemnisé pour les réparations de nos véhicules."

Pour le président de l'Automobile Club du Sud-Ouest qui accompagne régulièrement les automobilistes, il ne faut pas aller trop vite : "Un problème t'étanchéité des cuves du distributeur, c'est tout à fait plausible, mais cela peut aussi être un problème de transport ou au niveau du raffinage." "Avant d'incriminer le distributeur, il faut remonter toute la chaîne logistique", conseille Benoît Carpentier qui souligne cependant que in fine, c'est bien le distributeur qui est responsable du produit qu'il vend.