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SONDAGE - Générosité : les dons financiers en Bourgogne-Franche-Comté restent plus timides qu'ailleurs

Odoxa publie ce jeudi son "observatoire des générosités" pour Leetchi et France Bleu. Selon ce sondage, les dons financiers moyens restent les moins élevés en Bourgogne-Franche-Comté par rapport aux autres régions. En un an, le don financier moyen dans notre région a baissé de 32 euros en un an.

SONDAGE - Générosité : les dons financiers en Bourgogne-Franche-Comté restent plus timides qu'ailleurs SONDAGE - Générosité : les dons financiers en Bourgogne-Franche-Comté restent plus timides qu'ailleurs
SONDAGE - Générosité : les dons financiers en Bourgogne-Franche-Comté restent plus timides qu'ailleurs © Getty - Jasmin Merdan

L'institut Odoxa publie ce jeudi son baromètre annuel des générosités 2023* pour France Bleu et Leetchi.com. Selon ce sondage réalisé chaque année, le don financier moyen des Français est en baisse, neuf euros de moins qu'en 2022. En moyenne, les Français ont donné 191 euros ces douze derniers mois à des associations, des projets caritatifs ou des personnes en difficulté. Parmi les sondés, 38% ont déclaré avoir revu leurs dons à la baisse, un niveau inédit. Dans le pays, c'est dans les métropoles qu'on est le plus généreux (222 euros en moyenne), agglomération parisienne en tête (243 euros), devant les villes moyennes (162 euros) et les communes rurales (146 euros en moyenne).

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Deux fois moins en Bourgogne-Franche-Comté qu'en Normandie

Comme en 2021, la Bourgogne-Franche-Comté apparaît dans cette étude comme la région où le don financier moyen est le plus faible, estimé à 124 euros par personne environ, quand il est évalué à 242 euros en Normandie, presque le double. Les autres régions où le don financier est plus bas que la moyenne nationale (191 euros) sont le Centre-Val-de-Loire, la Bretagne et les Hauts-de-France.

Par rapport à l'an passé, le don financier moyen en Bourgogne-Franche-Comté a baissé de 32 euros : 156 euros en 2022 contre 124 euros en 2023.

Sans distinction de région, le profil du donateur le plus prolifique est un homme, plutôt jeune (25-34 ans) ou nettement plus âgé (+65 ans), indépendant, cadre ou retraité. Une tendance qui se vérifie d'année en année : les professions intermédiaires, les étudiants et les inactifs sont les moins à l'aise pour donner.

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Comme l'an passé, on ne peut pas "se le permettre"

Cette générosité quelque peu morose en Bourgogne-Franche-Comté était déjà bien présente l'an passé. Parmi les raisons qui peuvent expliquer un don peu élevé, la crise économique et la forte inflation qui s'est développée en France sont les plus évidentes, l'argument est relayé par 87% des sondés.

Par ailleurs, les donateurs disent vouloir être sûrs de la bonne utilisation des fonds (61%) ou jugent être freinés par des sollicitations trop importantes (60%). Selon cet "observatoire de la générosité", le donateur a de plus en plus besoin d'identifier voire de personnaliser son don. "La générosité persiste mais se recentre de plus en plus sur certaines motivations : l’émotion reste un moteur fort, mais elle semble de plus en plus conditionnée à la proximité et la spontanéité."

Les Français ont fait moins de dons selon le baromètre de générosités 2023 publié par Odoxa.
Les Français ont fait moins de dons selon le baromètre de générosités 2023 publié par Odoxa. - Odoxa

Les causes qui tiennent à cœur

Les trois causes qui mobilisent le plus les Français sont la recherche médicale, la protection de l'enfance (c'est d'ailleurs la première cause en Bourgogne-Franche-Comté, 37% des dons financiers) ainsi que la cause environnementale.

Plus particulièrement, la protection de l’enfance (35% au niveau national) progresse de deux points cette année et de huit points en comparaison à 2021. C'est même la cause jugée la plus importante par les habitants d'Île-de-France (40%) et de Bourgogne-Franche-Comté (37%). Cette plus grande sensibilité des Français sur ce sujet, et notamment des 18-24 ans (43%), peut être mise en lien avec les nombreuses actualités récentes liées au harcèlement scolaire et aux violences intrafamiliales alors que nos sondages d’opinion montrent une remontée de l’éducation dans les préoccupations des Français.

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L'appel à la solidarité

C’est dans les régions Bourgogne-Franche-Comté (34%), Grand-Est (32%) et Ile-de-France (30%) qu’on trouve la plus forte part d’habitants ayant déjà dû faire appel à la solidarité autour d’eux pour s’en sortir. À l’inverse, les régions Centre-Val-de-Loire (19%) et Pays de la Loire (20%) sont celles où les besoins en la matière ont été les plus réduits.

Selon Odoxa, "dans le contexte actuel de recul du pouvoir d’achat et d’inflation galopante, il est d’ailleurs à souligner que les jeunes générations semblent particulièrement atteintes par la hausse des difficultés du quotidien : près de 4 sur 10 parmi eux ont déjà fait appel à la solidarité, notamment 38% des jeunes actifs (25-34 ans) et 34% des 18-24 ans."

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*Sondage réalisé par l'institut Odoxa auprès d’un échantillon de 2998 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Ces personnes ont été interrogées par Internet du 19 au 25 septembre 2023.

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