Sécheresse : un fabricant de citerne en Indre-et-Loire double son chiffre d'affaires en trois ans

Face aux risques de plus en plus récurrents de sécheresse estivales, en Indre-et-Loire, de plus en plus de particuliers s'équipent de citernes à eau. C'est la spécialité de l'entreprise Citerneo, basée depuis 2007 à Chargé, près d'Amboise. le concept se base sur de grandes bâches, dont la composition et la technique d'assemblage restent secrètes, mais qui permettent de stocker différents liquides, des effluents agricoles à l'eau de pluie et qui sont utilisées par les entreprises ou les communes.

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Des citernes made in France, que la marque décline aussi dans des petits formats, adaptés aux besoins des particuliers, de 4 m3 à 50 m3.

10 % du chiffre d'affaires réalisé avec les particuliers

"C'est surtout durant l'hiver et le printemps 2023 qu'on a reçu le plus de commandes", se rappelle Thierry Moreau, adjoint à la direction de Citerneo. Les bâches avec lesquelles ces citernes souples sont construites résistent au gel. Une technologie qui permet ainsi de stocker l'eau sur le long terme.

"L'eau stockée n'est jamais en contact avec l'air, donc pas de risque de développement d'une bactérie. De plus ces citernes souples résistantes au gel. Donc pas besoin de les vider quand l'hiver arrive. En fonction des usages, on peut rapidement remplacer beaucoup d'eau puisée dans les nappes phréatiques par celle tombée du ciel et stockée" détaille Thierry Moreau.

Chiffre d'affaires et effectif doublés sur les trois dernières années

Un discours qui convainc de plus en plus. En 2023, 10 % du chiffre d'affaires de Citerneo était réalisé grâce à la vente de citernes souples aux particuliers. "Sur les 16,4 millions euros atteints en 2023, ça représente 1,6 million euros ce n'est pas négligeable" appuie l'adjoint de direction. Car sur les trois dernières années, la société tourangelle a vu doubler son chiffre d'affaires.

Le produit séduit et Citerneo grandit. Depuis sa création en 2007, l'entreprise a dû déménager quatre fois. "Il faut de la place pour créer des bâches de 1 000 m²" explique Elsa. Originaire de Chargé, et sans qualifications particulières, la jeune femme fait partie des derniers embauchés. "Je cherchais un boulot, pour payer mon permis, être indépendante. Et j'ai trouvé ça en deux mois, un CDI. C'est vraiment bien parce qu'à Amboise, il n'y a pas grand-chose, ou alors sur du court terme." La jeune Chargéenne ne cache pas sa fierté : " depuis que j'ai été embauchée ici, je fais plus attention, quand j'en vois [des citernes] je me dit " J'ai peut-être travaillé sur celle-là "J'aime bien ". Aujourd'hui la société compte 50 salariés  et s'impose de recruter des chercheurs d'emploi du secteur.