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Semaine de quatre jours : le pari de la PME montpelliéraine Radioshop pour le bien-être au travail

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La PME montpelliéraine Radioshop promeut la semaine de quatre jours pour redonner du temps libre à ses salariés.

L'entreprise Radioshop à Saint-Jean-de-Védas est passée en janvier dernier à la semaine de quatre jours. L'entreprise Radioshop à Saint-Jean-de-Védas est passée en janvier dernier à la semaine de quatre jours.
L'entreprise Radioshop à Saint-Jean-de-Védas est passée en janvier dernier à la semaine de quatre jours. - Radioshop

Alors que l'on parle beaucoup de bien-être au travail, l'entreprise montpelliéraine Radioshop se convertit à la semaine de quatre jours, 32h par semaine payées 35. Une innovation sociale qui a l'ambition de rééquilibrer vie professionnelle et vie personnelle, et qui visiblement fait ses preuves dans cette PME de 31 salariés. 

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Répartition injuste

Radioshop, moyenne d'âge 34 ans, produit depuis 2007 des ambiances sonores pour les commerces, petits ou grands, 15.000 points de vente aujourd'hui. À l'arrivée dans les locaux à Saint-Jean-de-Védas, le ton est donné. Déco recherchée, ludique, personnalisée. La salle de pause, qui jouxte un studio de musique, est occupée par la séance de massage hebdomadaire proposée aux employés. Pour autant, le fondateur de Radioshop, Thomas Bergerot, se défend d'appartenir à la cohorte des start-up qui mettent un babyfoot au milieu d'une pièce pour "se donner l'impression qu'on est cool". 

C'est lui qui a lancé le projet de semaine de quatre jours. "Le point de départ, c'est de se dire que la répartition est injuste, entre les cinq jours de travail et les deux jours de week-end, que ce n'est pas suffisant pour se reposer d'une semaine." Quand il lance la réflexion à l'automne dernier, ce n'est pas l'enthousiasme général. "C'était un peu l'angoisse de savoir comment on allait s'organiser, plutôt que de se dire c'est génial, ce que je comprends. Finalement on s'est dit que ça ne coûtait rien de le tester". 

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Oui à l'unanimité

La règle : rallonger les week-ends, donc choisir le lundi ou vendredi. "Et d'autre part, dans la mesure du possible, se dire que dans ces trois jours là, on ne travaille pas du tout. C'est un vrai repos", précise Thomas Bergerot. "On s'est aperçu très vite que finalement, ça collait. Chaque équipe de travail s'est organisée comme elle voulait". 

Un référendum des salariés en novembre débouche sur un oui unanime. Pas d'avenant au contrat de travail, il a suffi de modifier un document interne indiquant le nouveau temps de travail réglementaire. Depuis janvier c'est quatre jours travaillés pour trois jours de repos consécutifs. 

"On récupère mieux"

Il y a désormais la "team du vendredi" et celle du lundi, selon le jour de repos choisi. Dans la première équipe, Erwan Jennequin, 13 ans d'ancienneté, ravi d'avoir des week-end qui désormais ressemblent à une "demi-semaine".  "Je peux profiter de mes enfants. Et puis, on récupère mieux. On est nettement moins fatigué, même si, à l'arrivée, on n'est pas loin d'avoir fait le même nombre d'heures."

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Pas d'embauche

L'entreprise a fait le choix de ne pas embaucher mais de se réorganiser. Présentéisme proscrit. "Il n'y a pas ce moment où en fin de journée on a fini ses tâches et on fait autre chose que du boulot, explique Clément 21 ans, producteur sonore. On arrive le matin à 8h et demi et on sait qu'on va faire les choses bien, se donner à fond pendant quatre jours et après on est tranquille". Le pari de travailler moins pour produire mieux

Se réorganiser

En finir avec les réunions à rallonge et les mails inutiles. "C'est un autre rapport au travail" selon Aude, 29 ans , directrice de la création. Une bouffée d'air. "Le vendredi c'est une journée qui me permet de fixer des rendez-vous médicaux par exemple, ce que je ne pouvais pas faire avant. Mais aussi de m'engager pour d'autres causes, des associations notamment. Il y a une vraie volonté de l'équipe dirigeante d'être à l'écoute des envies des salariés et de comprendre  qu'un salarié qui est bien dans un entreprise, va rester, être plus productif. Et que quand on cherche de nouveaux talents, on va les séduire plus facilement."

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Une culture d'entreprise revendiquée. Depuis ses débuts, cette PME a misé sur le bien-être au travail. Les salariés de Radioshop élisent tous les six mois une "Joysquad", brigade du bonheur composée de quatre salariés, qui dispose d'un budget de 30 euros par mois par collaborateur pour organiser des animations : un accrobranche, soutenir le projet d'un semi-marathon quand des employés s'y engagent, livrer un panier garni à chacun pour un apéro visio commun pendant le confinement. 

"On passe le plus clair de notre temps au travail, conclut le directeur Thomas Bergerot. Donc on essaye d'aménager le maximum de choses pour que ce travail soit agréable."

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